Gamaran
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 L'alcool, car aucune histoire drôle ne commence avec une grenadine.

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Tahani
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MessageSujet: L'alcool, car aucune histoire drôle ne commence avec une grenadine.   L'alcool, car aucune histoire drôle ne commence avec une grenadine. Icon_minitimeLun 25 Mar - 2:27




L’ivresse avait quelque chose de poétique, d’alchimique. Elle emportait les longs soupirs, transformait les idées et s’osait à recouvrir les doutes existentiels. Certains s’essayaient au vin ou à la gnôle, quand d’autres à la nature et à ses évocations les plus sincères, mais tous, inlassablement, inévitablement, s’enivraient de quelque chose. Car, dès le matin, au sortir du comptoir des songes gris, que ce soit en se redressant sur sa couche ou en se prélassant dans l’herbe, nous nous demandons quelle heure il est, et les éléments nous répondent qu’il est l’heure d’être ivre.

L’homme ivre s’interdisait d’être l’esclave martyrisé de ses propres questionnements. Onoir l’avait compris très vite, et en la matière, il était de ceux qui avaient accepté de tout choisir pour s’éviter des interrogations interminables.

L'alcool, car aucune histoire drôle ne commence avec une grenadine. 1553476827-yyyyyeeeeeh

Boire pour oublier était la formule de base pour définir le précepte que suivait scrupuleusement cet empiriste tumultueux, mais il ne s’agissait pas seulement de cela. Il y avait une dimension beaucoup plus profonde qui structurait un tel comportement. Oublier était, en effet, une chose, mais cela n’était en aucun cas une fin en soi ; de découvrir à nouveau, c’était véritablement de cela dont il s’agissait.

Et pour l’instant, la taverne dans laquelle il se trouvait, n’avait rien de bien satisfaisant à lui offrir à ce niveau-là. Les mêmes saveurs de malt, les mêmes pochtrons, les mêmes rengaines alcoolisées… Et des souvenirs douloureux qui refaisaient obstinément surface.

Décidément, il semblait que les éléments s’acharnaient pour intensifier son envie d’ébriété.

L'alcool, car aucune histoire drôle ne commence avec une grenadine. 1553476838-barbarbar

Il était assis devant le comptoir sur un tabouret haut, et faisait dos à l’ensemble de la salle.  Et alors que la plupart des clients semblaient handicapés par l’alcoolémie, un brouhaha ambiant régnait et berçait, à sa façon, les lieux. Habituellement, ce genre d’endroit avait tout pour plaire à ce forgeron d’exception, qui aimait les ambiances festives et les discussions frivoles, mais aujourd’hui, cela avait un goût désagréable. Peut-être était-il temps de passer aux choses sérieuses et d’arrêter les conneries… Peut-être était-il lassé de tout cela…

En y pensant, Onoir s’offusqua d’un soupir agacé, levant les yeux au ciel, et avala le contenu de son verre d’une goulée vorace. Enchaîner les culs-secs pour finir le plus rapidement possible dans un état pitoyable était visiblement l’objectif qu’il s’était fixé.

Il regarda le tavernier d’un œil ferme, et lui tendit 3 pièces d’une main, en s’appuyant sur des deux épées, posées à côté de sa chaise.

⸺ T’as pas autre chose qu’une boisson de femme à me donner ? demanda Onoir avec sincérité.
⸺ Hmmmm, s’interrogea alors le tenancier. Quelque chose de plus fort que ma gnôle, hein… On devrait pouvoir te dégoter du désinfectant, bouge pas.
⸺ Allez, je te fais confiance ! Sers-moi ce que t’as de plus épicé.

Il sentit un courant d’air saisir la pièce. Quelqu’un venait de rentrer dans la brasserie. Il se tourna alors vers la présence.


⸺ ET TOI LA ! Viens, c’est ma tournée ! s’écria-t-il, d’un ton que l’alcool rendait amical. Un geste de la main l’incitant à se rapprocher, avait accompagné l’adjonction. Allez, dis-nous tout. Qu’est-ce que tu fous là ? continu a-t-il, sans laisser le temps au nouveau venu de s’avancer jusqu’à lui.

Il s’était aussitôt demandé si elle allait avoir un peu plus de discussion que le reste des cadavres inexpressifs qui jonchaient les lieux.

Qui était cette personne ? Que venait-elle faire ici dans cet antre de débauche ? Que pensait-elle de tout ce qui se passait à l’extérieur ? À quelle faction appartenait-elle ? Si l’alcool avait les capacités de faire oublier des dizaines de question, il était tout autant capable d’en faire réapparaître des centaines. Et c'était là qu'il y avait un piège.

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Jiwa Lys
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MessageSujet: Re: L'alcool, car aucune histoire drôle ne commence avec une grenadine.   L'alcool, car aucune histoire drôle ne commence avec une grenadine. Icon_minitimeMer 10 Avr - 21:39

L'alcool, car aucune histoire drôle ne commence avec une grenadine. 1554924415-rp-horloge


L’heure de mon rendez-vous approchait. L’aiguille de l’horloge qui comptait les secondes semblait avancer de plus en plus lentement tandis que les battements de mon cœur s’accéléraient au cours du temps. Evidemment, je n’avais pas dit à mes parents où je me rendais ce soir. Je ne leur avais pas non plus donner la véritable raison. J’avais dû trouver un prétexte pour qu’ils cessent de me poser des questions. Je leur avais donc dis que j’allais me rendre à une réunion de classiques-rigoristes pour développer le projet d’un monde sans pouvoir. Finalement, ce que j’allais faire ce soir n’était pas si loin de ce que j’avais laissé entendre à mes parents. En revanche – et c’est ce qu’il fallait absolument leur cacher – les personnes que j’allais rencontrer n’étaient pas de ma faction, et on allait discuter non pas d’un monde sans pouvoir, mais d’une utilisation alternative des ceux-ci. Je faisais les cent pas dans la maison de mes parents qui était déserte et silencieuse. Comme chaque jour, ils étaient occupés par tout un tas de responsabilités et d’activités au sein du village. La solitude dans laquelle je vivais au quotidien était source de mon autonomie et de mes pensées, et ironiquement, cela m’avait conduit à avoir une vision du monde qui dépassait l’entendement de ceux de ma faction. Depuis le tragique évènement de Broadchamber, j’avais continué à voir régulièrement ceux que j’appelais désormais mes coéquipiers. Malgré nos différentes origines, nous avions décidé de nous unir pour développer les opinions que nous avions en commun. Le rendez-vous de ce soir était cependant un peu particulier. D’autres personnes que nous n’avions jamais rencontrées allaient nous rejoindre également. Cela me rendait anxieuse car en ces temps, il fallait se méfier de chacun. C’était pourtant un risque à prendre puisqu’il fallait créer une union avec le plus de personnes possibles.

Il restait une heure encore à dépenser avant de marcher jusqu’au bar où se trouveraient les autres. Fidèle au proverbe qui conseille de ne pas aller plus vite que la musique, je décidai donc de sortir ma flûte de la poussière, et de jouer durant l’heure qu’il me restait. Cela faisait maintenant plusieurs semaines que je n’avais pas utilisé cet instrument. Fin, discret et fragile, on l’oubliait rapidement. Pourtant le son qui en ressortait montrait toute la force de ce petit bout de bois, et c’est en cela qu’il troublait souvent les gens. Lorsque je positionnai mes lèvres contre le bec de la flûte, tous les sentiments liés à ma musique me revinrent. C’étaient des souvenirs d’une enfance chaude et tendre. Je pris une profonde inspiration, remplissant mes poumons de l’air qui allait, en duo avec mon instrument, créer une mélodie. Puis, j’expira un filet d’air qui sorti de mes poumons, en passant entre mes lèvres contractées, pour le laisser ensuite aller de part et d’autre de ma flûte, guidé par les portes que je lui ouvrai avec mes doigts.


Finalement, l’heure sonna. Je posai alors ma flûte, légèrement essoufflée après cet exercice. Je sortis de la maison et me rendis d’un pas vif au bar où m’attendait mon rendez-vous. Une fois arrivée, je m’arrêtai quelques secondes et pris une inspiration. Puis, j’ouvris la porte et sentis une bouffée d’air chaud contre mon visage. Le bar était bruyant et semblait regorger de festivité. Je cherchais des yeux ceux que je devais rencontrer, mais c’est un homme se tenant au comptoir du bar qui retint mon attention. Cet ivrogne qui criait, semblait en fait me parler à moi. Il manquait plus que ça. Il allait me rendre en retard. Ce soir était le soir de sa tournée disait-il. Je marquai un instant de réflexion, pendant lequel le stress et l’agacement m’envahissait. Mais et puis après tout pourquoi pas ?

- J’accepte de prendre un verre avec toi. Mais juste un. Ensuite, je continue mon chemin.


Dernière édition par Jiwa Lys le Dim 26 Mai - 15:26, édité 1 fois
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Tahani
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MessageSujet: Re: L'alcool, car aucune histoire drôle ne commence avec une grenadine.   L'alcool, car aucune histoire drôle ne commence avec une grenadine. Icon_minitimeMer 15 Mai - 10:16



Onoir fixa la blonde qui était venue s’asseoir à côté de lui ― en louchant légèrement. Sa silhouette était trouble, mais il réussit à distinguer les traits d’une jeune femme, plutôt jolie. Finalement, plus sa vision s’éclaircissait avec la mise au point et plus il remarquait l’expression de son visage… Elle n’avait pas l’air si enjouée que ça en fait.


Le sourire naissant qui s’esquissait sur les lèvres du paladin, se transforma en un rire éclatant. Il leva son verre à sa venue, d’une main, et lui en proposa un de l’autre. Dans ces lieux, il était commun pour quiconque s’y aventurait, d’apprendre à accepter sa condition de prisonnier et à profiter du séjour.

L'alcool, car aucune histoire drôle ne commence avec une grenadine. 1557907287-roro

Ses traits juvéniles lui donnaient des airs d’ange, mais même pour Onoir, qui, pour l’heure, ne voyait plus qu’en crypté, il était facile d’y lire aussi une certaine pointe d’agacement. Il ne fallait pas se fier aux apparences, mais elle ne donnait pas l'impression d’être une habituée, pas du tout. À vrai dire, cela se sentait à des kilomètres.

Alors les questions fusaient. Sans pour autant monter aux accusations, ni souhaiter un interrogatoire, il était intrigué par cette personne qui, contrairement au reste de la pièce, n’était pas ici pour l’alcool. Et, attendant qu’elle finisse par s’asseoir, les mots sortirent tous seuls.

⸺ Baaaaarrh, tu sais ! beugla-t-il. Quand on rentre dans une taverne, il faut savoir y laisser sa montre et sa boussole ! La plupart du temps, on essaye d’éviter les moments comme ça, mais il faut savoir les affronter ! Il continuait de faire son show. Oighear devait sans doute bien rigoler intérieurement. Ce philosophe des comptoirs savait s’y prendre avec les mots quand il voulait. Si seulement il s’y employait plus souvent… S’enivrer ! Et par chance, trouver quelqu’un avec qui s’enivrer ! Juste un verre disait-elle. Sans le savoir, elle venait de déclencher une machine de guerre.  C’est grâce à ça qu’on surmonte tous nos doutes. C’est comme ça… qu’on les affronte mieux !  Il engloutissait le verre goulûment, à mesure qu’il braillait.  Dis-moi, pourquoi es-tu si pressée, étrangère ? Et… que viens-tu faire ici, alors ? Elle n’avait pas préféré répondre la première fois, mais Onoir était un forcené.

L'alcool, car aucune histoire drôle ne commence avec une grenadine. 1557907287-roro3

Peut-être manquait-il un peu de tact, mais il était le plus sincère des hommes.

― Oh putain ! Merde ! Je ne me suis pas présenté ! Oh le con ! s’écria-t-il de nouveau en recrachant un peu de son verre. Je me nomme Onoir Ggoil ! Il laissait toujours une pause avant de le balancer. Le meilleur maître d’arme de Gamaran. Eh oui, madame ! lâcha-t-il enfin comme pour appuyer sur cette affirmation, en se pointant le torse du pouce et en fermant fièrement les yeux.

Certains regards se jetèrent sur lui, mais ils furent évasifs. Il suffisait d’observer sa position pour voir qu’à côté de son tabouret, plusieurs armes, dont certaines assez grosses, étaient attachées à l’aide d’une lanière. Il semblait les trimballer depuis toujours, et posées comme telles à son flanc, elle ne se remarquait pas tant que cela, malgré leur taille imposante.

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De toute façon, l’alcool ne déliait pas sa langue : il avait toujours été très démonstratif, alors cela ne faisait finalement qu’empirer la situation. Au plus grand dam de cette étrangère, qui souhaitait apparemment en finir au plus vite.

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MessageSujet: Re: L'alcool, car aucune histoire drôle ne commence avec une grenadine.   L'alcool, car aucune histoire drôle ne commence avec une grenadine. Icon_minitimeDim 26 Mai - 15:25



Je me retrouvais ainsi noyée dans ce bar, où l’atmosphère se rapprochait plus d’une jungle que d’un lieu civilisé. Une musique celtique survolait la salle de manière imposante. En effet, des musiciens jouaient de façon joyeuse, presque euphorique, et tentaient de garder la main tandis que des bavardages et des cris s’élevaient de part et d’autre de la salle. A cela s’ajoutaient les bruits de la porte d’entrée, accompagnés de la clochette annonçant l’arrivée et le départ des clients. S’ajoutaient également des remarques douteuses à propos de la serveuse, des rires d’hommes et de femmes qui faisaient entendre à tous qu’ils n’en étaient plus à leur premier verre, ainsi que toutes sortes de bruits que je ne parvenais même pas à définir. J’avais l’impression que ce brouhaha incessant allait en crescendo, pourtant je semblais être la seule personne ici qui trouvait cela excessif. Des bousculades, des personnes affalées sur leur chaise en éclat de rire, des objets volants apparaissaient dans mon champ de vision. Parmi tout ce bruit et ce désordre, un homme m’avait interpellé pour m’offrir un verre - que j’avais accepté, par je ne sais quelle impulsion de ma part. Je n’avais pas le temps de me demander pourquoi j’avais répondu positivement à son offre, il fallait que je me concentre sur la façon dont j’allais me sortir de ce traquenard, sans quoi, la réunion à laquelle je devais assister allait me passer sous le nez. D’ailleurs, je n’avais pas la moindre idée d’où les personnes que je devais rencontrer étaient installées. En outre, tout ce vacarme rendait assez difficile mon besoin de les retrouver.

Je m’étais avancée jusqu’à la personne qui s’était adressée à moi. Je pouvais désormais apercevoir ses traits distinctement. C’était un homme assez grand et fin, et qui d’après mes modestes calcules, semblait s’approcher de la trentaine. Ses cheveux étaient de couleur clair, et son visage contenait une lueur de joyeuseté naïve, mais également d’une certaine touche de confiance en soi, qui l’avait sans doute poussée à m’apostropher. Une chose était sûre : je ne le connaissais ni d’Eve, ni d’Adam. Je me demandais d’où cet énergumène, apparemment appelé Onoir Ggoil, pouvait bien provenir. Alors que je réagissais de manière silencieuse et crédule, celui-ci me servit un monologue qui visait peut-être à me rendre à l’aise, mais qui agissait totalement de manière contraire sur moi. N’ayant pas l’habitude de ce genre de rencontre inattendue, je ne savais pas vraiment comment me comporter. Par ailleurs, cet homme avait l’air d’avoir un don pour gêner les gens. Il fallait pourtant que je lui réponde quelque chose. D’une voix peu assurée, je dis simplement :

- Mon nom est Jiwa Lys, et je viens retrouver des amis.

Je ne pouvais dévoiler la véritable raison de ma présence ici, j’essayais donc de lui faire croire des choses banales. Néanmoins, j’avais besoin de paraître un peu plus confiante afin qu’il ne se doute de rien. Là, j’avais plutôt l’air d’un individu perdu dans un milieu qui n’était pas le mien. Avec un peu plus de vigueur, j’ajoutai :

- Pourquoi m’as-tu interpellé ? Ne sais-tu pas qu’il est impoli de s’adresser à une femme d’une telle façon ?

Je levai les yeux vers lui, sans savoir que dire face à cet individu qui titubait devant moi.


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Tahani
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MessageSujet: Re: L'alcool, car aucune histoire drôle ne commence avec une grenadine.   L'alcool, car aucune histoire drôle ne commence avec une grenadine. Icon_minitimeMer 29 Mai - 4:17



― Pourquoi m’as-tu interpellé ? Ne sais-tu pas qu’il est impoli de s’adresser à une femme d’une telle façon ? lui lança cette Jiwa Lys d’un ton de fer.

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Après une seconde de givre, amenée par le blâme et la culpabilité, Onoir s’interrogea, arquant un sourcil et regardant au plafond. Il en vint même à se griffer le menton, pris d’une concentration enivrée.

Plus l’alcool lui montait à la tête et plus se questionner devenait une tâche complexe à laquelle il fallait s’adonner de tout son être. Au fond, il ne savait même pas pourquoi est-ce qu’il l’avait appelé, elle, cette inconnue qui n’en devenait plus une. Était-ce par pur hasard ? Était parce que l’un de ses sens s’était brusquement éveillé à son apparition ? Était-ce parce qu’il avait cru la connaître ?  

Il ne fallait pas trop lui en demander dans son état, et toutes ces interrogations qui pétaient dans son esprit paraissaient être des vraies étincelles qui lui sautaient au visage. Il cligna des yeux, ébloui par ses propres réflexions, et sortit aussitôt de son instant d’absence.

Cette jeune femme venait de lui mettre une taloche derrière la nuque en seulement deux questions, pourtant simples.

― Eh bien, eh bien… Ehem… commença-t-il, en se raclant péniblement la gorge. Je ne sais pas trop en fait… Je ne sais pas trop pourquoi je t’ai appelé… fut il forcé de concéder. Et c’est ça le plus beau justement ! Son index se leva avec entrain pour pointer fièrement vers le haut. Eh oui, Jiwa ! Ça aurait pu être n’importe qui d’autre qui serait passé par là, mais c’est toi ! Il retomba sur la blonde qui lui faisait face. Une jolie fille qui, ça se voit hein, n’a pas l’habitude de traîner dans cet antre de la biture. J’aurais bien pu ne jamais te croiser, mais voilà, on s’est croisé !

L'alcool, car aucune histoire drôle ne commence avec une grenadine. 1559095627-roro12

Est-ce que cette logique était foireuse ? Sans aucun doute. Encore une fois : il ne fallait pas trop lui demander dans son état. Le résultat final de cette tirade était qu’il venait de passer totalement outre la remontrance qui lui avait été faite au sujet de sa manière de parler. Un éclair d'auto-accusation lui avait traversé l'esprit sur le moment, mais il s'en était très vite allé, l'alcool aidant.

Couvert par le brouhaha pesant qui régnait dans la pièce, une voix sortit de ses fourreaux et s’adressa au maître d’arme, discrètement.

― Onoir, tu as trop bu et tu n’as même pas fait attention aux détails de ses phrases. Cette personne est certes peu volubile, mais elle t’a offert un champ d’analyse parfait ! Elle n’a pas l’habitude des tavernes, ça se voit, et elle vient de te dire qu’elle allait retrouver des amis. À cette heure-ci ? Ici, loin de tout ? Quelle bande d’ami a besoin de se retrouver dans un endroit comme ça ? Tu dois… dévoila la voix calme et sereine d’Oighear, son épée dotée d’âme, avant de se faire vivement couper.

L'alcool, car aucune histoire drôle ne commence avec une grenadine. 1559096012-rorotg

― TA GUEULE ! cria Onoir, en s’exprimant dans un hoquètement incertain. Je… *hip* ne veux pas… être *hips* dans l’analyse ce soir, je m’en taponne… *hips* Ce que je veux faire ce soir, Oighear, c’est juste être libre de pas redouter quelqu’un… Juste *hips* vivre putain…

Son visage qui s’était retourné brusquement vers ses quelques lames, revint à sa place, troublé par la compréhension graduelle du fait qu’il venait de passer pour un complet demeuré auprès de Jiwa Lys.

L'alcool, car aucune histoire drôle ne commence avec une grenadine. 1559095627-roronaniroro

Il la regarda alors d’un air embarrassé, tout en joignant ses deux index nerveusement.

― Je t'avais dit ! Je suis maître d’arme… mais *hips* en vérité, ce serait trop long à expliquer… *hips* Onoir n’avait jamais été très doué pour gérer la casse. Il ne savait pas comment expliquer ce qu’il venait de se passer avec son épée ; sachant qu’il n’y avait seulement que lui qui pouvait entendre les évocations de ses lames, il venait tout bêtement de passer pour quelqu’un qui insultait les fantômes de manière aléatoire. Peut-être même le pensait-elle malade ? Comment expliquer simplement cette situation, sans se dévoiler de trop, et sans passer pour un fou psychotique ? Alors… euh… *hips* bon… *hips* T'aurais pas un remède contre le hoquet ?

L'alcool, car aucune histoire drôle ne commence avec une grenadine. 1559095627-roronervous

Onoir porta le verre à ses lèvres et tenta d’engloutir le nectar en se bouchant le nez. Il attendit un instant, avec beaucoup d’espoir, et hoqueta de nouveau, en râlant intérieurement.

Il ne savait absolument pas comment est-ce qu’elle allait réagir, mais une chose était pourtant sûre : l’action s’étant déroulée juste devant elle, elle n’avait pas pu la louper. Tout au fond de lui, il espérait que cette bourde n’allait pas envenimer les choses et, par un effet papillon des plus inopportuns, déboucher sur un tout autre programme qui celui qu’il s’était fixé en début de soirée…

Tout, mais pas ça.

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MessageSujet: Re: L'alcool, car aucune histoire drôle ne commence avec une grenadine.   L'alcool, car aucune histoire drôle ne commence avec une grenadine. Icon_minitimeSam 15 Juin - 15:09

L'alcool, car aucune histoire drôle ne commence avec une grenadine. 1560603615-peur-2-3



Alors là, j’en restai sur le cul. La soirée s’annonçait plus compliquée que prévue. Non seulement je me faisais interpeller par un total étranger, mais en plus de cela, il fallait que ce soit un dégénéré. J’étais en train d’halluciner devant cet homme. Alors qu’il balbutiait bêtement en essayant de communiquer avec moi, il se prit soudainement à me sortir des choses qui n’avaient absolument aucun sens. En fait, il n’avait même plus l’air de s’adresser à moi. Il avait même lâché un « TA GEULE » si brusquement que j’avais sursauté. Maintenant, j’observais son visage en essayant de comprendre ce qui avait bien pu se passer dans sa tête.

Je ne comprenais pas qui était cet homme, pourquoi il avait choisi de m’interpeller, et surtout, pourquoi est-ce qu’il se comportait de cette façon. Peut-être était-il dangereux. Je commençais à me méfier sérieusement. Dans ce monde, on ne pouvait faire confiance à personne. Encore moins à ce genre de schizophrène soûl.

Il recommença à me parler. Enfin je crois. Aux traits de son visage, je voyais qu’il était embarrassé par la scène qu’il venait de me dévoiler. Il en était presque penaud. Il essaya de passer à autre chose en tentant vaguement de se présenter. Au moment où il me demanda tout d’un coup si je n’avais pas « un remède contre le hoquet », je commençai vraiment à douter que cette conversation nous mène à quelque chose. Une colère intérieure s’installait doucement en moi et ma réserve de patience était en train de s’épuiser. Celui-là avait bien choisi sa soirée pour se payer ma tête ! Ce n’était pas possible, ça ne pouvait pas être un hasard… Inquiète, j’essayai de me pencher discrètement pour atteindre la petite flûte à bec que j’avais cachée dans une de mes bottes. Il valait mieux assurer mes arrières. A ce stade, tout pouvait arriver.

Alors que j’avais presque atteint ma flûte, je me retins au dernier moment et me redressa brusquement. Je ne pouvais pas sortir mon arme en public, j’avais agi de façon stupide. En tant que classique-rigoriste, je risquais l’exclusion si l’un de mes confrères me voyait user de mon pouvoir ! Il fallait vraiment que j’agisse bien plus prudemment que cela. Je réfléchis un instant, puis décidai de répondre à ce Onoir Ggoil.


L'alcool, car aucune histoire drôle ne commence avec une grenadine. 1560603730-colere-2


- Non, je n’ai pas de remède contre le hoquet. Puis, après une brève pause, j’ajoutai : - Enfin, si je peux me permettre, si vous arrêtiez de boire et que vous cessiez de raconter des sottises à tout va, il est bien probable que vous n’auriez pas ce problème. Il fallait tout de même que je joue la carte de la diplomatie. C’était la seule solution pour me tirer de cette affaire ridicule, puisqu’il fallait à tout prix éviter que j’utilise mon pouvoir. Hésitante, je continuai : - En parlant de sottises, vous pouvez m’expliquer ce qui vous a pris il y a deux minutes ? Je comptais bien le remettre à sa place !  Enfin, le plus important était quand même de comprendre à quoi il jouait. – Vous savez, je n’ai pas l’habitude qu’on se moque de moi. Et vous voyant, comme ça, complètement bourré, à raconter des choses qui n’ont aucun sens, j’ai bien l’impression que votre but est en effet de vous payer ma tête ! Alors votre verre, je n’en veux plus, et si vous le voulez bien, je vais continuer mon chemin !




A peine avais-je fini mon sermon, que je vis entre deux clignements d’yeux, un individu sauter sur l’homme à qui je parlais. Je fis un bond en arrière, et m’appuyai de mes deux mains contre le rebord d’une table. Je vis Onoir tomber à la renverse sous le poids de l’homme qui l’avait attaqué. Ce dernier semblait avoir une dent contre mon interlocuteur. Quelques secondes seulement s’étaient écoulées, mais le cours des choses avait complétement viré de bord. Je ne savais comment réagir face à cet incident. Fallait-il que je me mêle à cette bagarre ou valait-t-il mieux en profiter pour m’éclipser ?

Décidemment, il y avait vraiment un problème avec ce type, et les évènements ne semblaient définitivement pas vouloir me laisser tranquille ce soir.


Dernière édition par Jiwa Lys le Ven 9 Aoû - 22:41, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: L'alcool, car aucune histoire drôle ne commence avec une grenadine.   L'alcool, car aucune histoire drôle ne commence avec une grenadine. Icon_minitimeSam 6 Juil - 21:19



En écoutant, tant bien que mal, ce que Jiwa venait de lui dire, Onoir comprit qu’il était en train de lui prendre la tête inutilement et commença alors à se résigner. Elle paraissait de plus en plus énervée. Alors pourquoi s’acharnait-il à lui tenir la jambe ?

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Ils n’avaient rien en commun, c’était un fait : Onoir était un écumeur des tavernes, un rustre, un joyeux luron que la légèreté et l’insouciance ne lassaient pas ; tandis que cette Jiwa ne semblait, au contraire, pas être une buveuse, qui plus est, les remontrances qu’elle lui avait faites laissaient supposer qu’elle mettait un point d’honneur à la politesse et à la bonne conduite… Et puis, elle avait surtout l’air d’être ici pour une raison bien précise. De parfaits opposés, en somme.

Pourquoi donc Onoir continuait-il d'essayer de discuter avec elle, alors qu’elle montrait, depuis le départ, des signes clairs de refus ? C’était une question à laquelle il ne trouvait pas de réponses précises, et pourtant, quelque chose, au fond de lui, comme un instinct, comme une petite voix, lui susurrait de ne pas la laisser partir.

Dans ce monde de guerre et de camps, de manichéisme et de réalisme politique, où tout ne se jugeait qu’à l’aune d’une filiation, était-il possible que deux personnes qui n’avaient pourtant rien à voir ensemble, puissent s’entendre ? Onoir y croyait dur comme fer. Et malgré ce que cette rencontre lui montrait, il ne voulait pas s’avouer vaincu par cette spirale infernale. Son côté têtu s’associait bien trop souvent à son côté idéaliste… Ils allaient même de pair.

Mais, d’un seul coup, alors que le pauvre jeune homme s’évertuait à trouver une réponse décente au coup de sang de son interlocutrice, exaspérée de ses bouffonneries, avant de la laisser partir, un éclat tonitruant se fit entendre derrière eux.


― Alors comme ça, tu es le plus grand maître d’armes de Gamaran, pauvre gredin ?! Voilà donc de quoi te remettre les idées en place ! balança une voix rauque, enragée.

Onoir n’avait pas pu voir le visage de celui qui lui avait envoyé cette invective, mais le ton de sa voix et la manière dont elle s’était feutrée sur la fin, laissaient paraître qu’il était en train d'exécuter mouvement. Et tout laissait croire qu’il était mené dans sa direction.

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Force fut de constater que ce n’était pas une mauvaise interprétation. Un coup de poing marteau, donné à pleine vitesse et pleine puissance, venait de s’écraser sur le crâne d’Onoir, qui, assommé, s’affaissa sur son tabouret et le fit exploser. Les copeaux et les échardes de bois voltigèrent dans l’air, tandis que les verres qui étaient disposés sur la table tombèrent à la renverse… sur Onoir.

Trempé d’alcool, sonné, à terre, il ne sut comment réagir tout de suite. En même temps, il venait d’être pris au dépourvu. La seule chose qu’il avait en tête, toutefois, c’était de savoir s’il allait s’en prendre à Jiwa et cette idée le fit aussitôt reprendre du poil de la bête.

Son adversaire s’était couché sur lui, espérant le harceler de coup en lui bloquant tout moyen de se relever, mais… c’était sans compter sur la force qui résidait dans les bras d’Onoir. Les réflexes de cet épéiste étaient certes fortement ralentis par les effets combinés de l’ébriété et de l’étourdissement que le coup lui avait fait subir, mais ils étaient toujours ce qu’ils étaient, au final : des réflexes de combattant.

Ne laissant pas la possibilité à l’ennemi de lui poser les genoux sur les épaules, il dégagea ses bras pour saisir ceux du belligérant qui cherchaient à l’attaquer, puis se releva péniblement en soulevant son corps et celui de son opposant, dans un même mouvement, à l’aide de ses jambes et de ses abdominaux. Continuant à tenir les avant-bras de son adversaire dans chacune de ses mains, il lança un violent coup de pied ascendant en plein dans ses testicules et l’envoya valdinguer dans le décor.

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L’ennemi prononça un léger cri aigu pendant sa projection, et se heurta finalement au mur du fond de la taverne. C’en était fini de lui. Il allait dormir pendant une bonne demi-journée et se réveiller ténor.

Il ne lui avait pas fallu beaucoup d’efforts pour se dégager, mais le coup qu’il avait reçu initialement, avait occasionné une légère migraine, et en se touchant les tempes, instinctivement, il remarqua qu’il était en train de saigner.

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Il jeta un coup d’œil désespéré à Jiwa Lys, constatant dans son regard qu’il n’y avait plus rien à tirer de leur discussion, puis, accoudé au comptoir, il se redressa définitivement, tout en inspectant l’étendue des dégâts qu’il avait généré avec sa rixe. Le résultat n’était pas si effrayant que ça, tout compte fait. Mais le sentiment de déception que sa rencontre lui avait inspiré, commençait à agripper son cœur de plus en plus fort. Les scissions de Gamaran n'allaient donc jamais se réunir...

― Je n’ai jamais cherché à me moquer de toi, tu sais. J’ai conscience que nous sommes profondément différents, tous les deux… Mais je voulais simplement défier le destin, renier nos conditions à la con le temps d’un échange, et prouver qu’il était possible de s’entendre. Il chercha dans sa poche quelques pièces d’or, et les posa sur la table. Tiens, ça, c’est pour ton verre. Même si tu ne l’as pas bu. Ses pas se rapprochèrent des épées qu’il avait disposé à ses côtés. Il s’abaissa pour les ramasser, et les fixa à son dos. Puis, il se retourna définitivement vers Jiwa Lys. Je suis désolé de t’avoir importuné. J’espère que tu trouveras ce que tu es venu chercher ici. Moi, en tout cas, je ne l’ai pas trouvé.

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Il la dépassa, en titubant lentement vers la sortie, et poussa les portes à battant de la taverne.
L'ivresse, les longues discussions et... l’Éternel
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MessageSujet: Re: L'alcool, car aucune histoire drôle ne commence avec une grenadine.   L'alcool, car aucune histoire drôle ne commence avec une grenadine. Icon_minitimeVen 9 Aoû - 23:06



Je n’avais pas bougé d’un pouce durant l’enchevêtrée des deux bougres. Leur bataille était maintenant finie, et je me tenais toujours contre une table. Je n’avais aucune idée de quoi faire. Ils m’avaient mis dans une sacrée situation aussi ces deux-là ! Moi qui n’avais pas l’habitude de ce genre de rencontre, j’étais servie. Malgré tout, je me sentais quand même un peu coupable de ne pas avoir agi. En même temps, je ne connaissais aucun de ces deux hommes. Comment pouvais-je savoir qui défendre ? Enfin, j’aurais au moins pu les arrêter…

Perdue dans mes pensées, je vis Onoir sortir du bar, l’air un peu abattu et blasé. Je n’avais toujours pas compris ce qu’il s’était passé dans sa tête ce soir-là, mais il n’avait pas l’air non plus d’être un mauvais bougre.

J’essayais de reprendre mes esprits, et de me décider quoi faire. L’heure avait avancé, et j’avais déjà manqué les premières minutes de ma réunion. Je me méfiais de cet événement qui venait de se produire. Peut-être que ces hommes avaient pour but de m’empêcher de me rendre à la réunion. Je me remémorai le cours de cette soirée, à partir du moment où j’étais rentrée dans le bar. Je revis l’image de l’épée du dit Onoir Ggoil et me rappela l’étrange monologue qu’il avait eu un peu plus tôt dans la soirée. Ce qui m’avait semblé être un monologue n’en était finalement probablement pas un, et l’épée devait avoir un lien avec son comportement. C’est vrai qu’en y repensant, l’homme avait l’air d’avoir un rapport étrange à son épée. Maintenant que les pouvoirs s’étaient développés à Gamaran, il ne fallait pas sous-estimer un quelconque évènement, et encore moins une arme. Tout avait de l’importance désormais. Arrrgh, les rigoristes n’avaient pas tort dans un sens, les pouvoirs étaient en train de construire un empire bordélique !

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Profondément perdue dans mes pensées, j’entendis au loin une voix dont le timbre s’accentuait et s’élevait. Je clignai des yeux et relevai la tête vers le son que j’entendais.

- Eh oh toi là-bas ! Ça fait presqu’une heure que tu es dans mon bar et t’as toujours pas pris de consommation ! Tu crois que je t’ai pas vu, en plus, avec les deux crétins qui se bagarraient ? J’veux pas d’histoire chez moi, donc maintenant, soit tu prends à boire, soit tu t’en vas, mais décides toi ma petite sinon ça va barder !


Il baissa la voix et bougonna pour lui-même:

- Nan mais vous y croyez, elle est là, debout comment une pimbêche sans rien faire et elle croit qu’on va pas la remarquer ! Hahaha elle est bonne celle-là. J’veux bien qu’les femmes se rapprochent de la plante verte, mais là c’est mon bar quand même, et dans mon bar, on consomme !


J’en avais assez entendu et je n’avais pas besoin de réfléchir plus de deux secondes à si je comptais rester consommer dans ce bar ou m’en aller. De toute façon, c’était foutu pour ma réunion. Et puis, l’homme à l’épée me troublait. J’aurais aimé en savoir un peu plus sur lui, finalement. Et surtout, en savoir un peu plus sur son arme, qui avait l’air d’être maîtrisée par un pouvoir. Je me dirigeai vers la sortie du bar, dans un pas de course. J’ouvris la porte, fis sonner la clochette, et claqua la porte une bonne fois pour toute, sans même répondre à ce pochtron de barman. Une fois dans la rue, je tournai la tête à gauche, puis à droite, sans apercevoir l’ombre d’une personne. Où avait-il bien pu passer ? Je choisis de courir en suivant mon instinct. Après tout, que pouvais-je bien faire de plus. Je me mis donc à trottiner, puis à courir, dans une rue de plus en plus sombre. Je commençais à perdre espoir quand je vis une silhouette tourner à l’angle de la rue. Avant même de réfléchir à si cette personne que je voyais au loin pouvait bien être l’homme que je recherchais, mes reflexes me poussèrent à crier « Onoiiiiir », « Onoir Ggoil ! ». S’en suivi des secondes d’attente, où le silence régnait et où seule ma respiration haletante s’emparait du néant qui s’offrait à moi.

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