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 Noble requiem

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Taieb
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MessageSujet: Noble requiem   Noble requiem Icon_minitimeDim 16 Juin - 23:59

Noble Requiem



Un soupire exhalé devant une immense porte de bois, derrière laquelle sonne forte musique et ambiance festive, des voix mêlées aux sons des instruments classique audible mais incompréhensible. Il fixe silencieusement la structure taillée avec précision de ce qui pour lui n'est rien de plus qu'une simple porte, pourtant cette simple porte à coûté en construction bien plus qu'il n'en faut à la plupart des gens pour se nourrir plusieurs mois durant. Parsemé de délicates ornures en or véritable, le bois massif qui la constitue était un centenaire ébène ajoutant au luxe une force brute et sombre, il est d'un noir si profond, lustré et vernis à la perfection que Giovanni aperçut son reflet un bref instant, lui arrachant un sourire en coin qui restait greffé à son visage lorsqu'il pousse la majestueuse porte d'un geste brusque et autoritaire.  
L'entrée est violente, la porte malgré son poids pivote sur ses gonds avec une vitesse phénoménal et s'écrase dans le mur de pierre de la pièce qu'elle refermait quelques secondes auparavant, le bruit est si violent que les musiciens cesse aussitôt leurs musiques de même que toute personne présente se mue désormais dans un silence macabre alors que tous les regards se dirigent simultanément vers l'entrée où trône désormais Giovanni.

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- Bonsoir à toutes et à tous.

Son regard froid mais amusé balaie méthodiquement la salle d'une traite, analysant chaque personne et coin de celle-ci. L'assemblé est uniquement composées de riches aristocrates encore stupéfait par cette entrée explosive, la masse presque informe reste bouche-bée. La panique commence à se faire lisible dans leurs yeux mais elle n'est retransmise physiquement que par un stoïcisme général et une paralysie total, tous sont figé comme des statues de pierres à croire que le regard de Giovanni égal celui de Médusa. Avant même que le plus courageux d'entre eux n'ose prendre la parole, il enchaîne.

- Navré d'interrompre si brusquement votre petite fête, mais il se trouve que j'ai eu vent de celle-ci... Il commence à marcher lentement dans la pièce se dirigeant vers le centre. - Et me suis trouvé profondément blessé de ne pas avoir reçus d'invitation. Son regard se braqua soudainement vers l'organisateur de la soirée. Lequel se mit à dégouliner de sueur en répondant d'un balbutiement

- Gi...Gi...Giovanni !

À l'entente de ce nom un mouvement de stupeur glace l'assemblé, ceux qui ne l'avaient pas encore reconnus comprirent à qui ils ont à faire. Giovanni Donino, des murmures commencèrent à s'échanger alors que l'organisateur semble se décomposer de plus en plus sous la pression du regard qui lui est imposé. Cet instant pesant semble interminable alors que les bruits discrets des murmures commencent lentement à prendre de la puissance, un homme prit d'une pulsion de courage où guidé par l'impulsion du désespoir s'écrie à plein poumon.

- GAAARDE ! GAAARDE !


Cet avoeu de faiblesse, cri de détresse fut rapidement rejoint à l'unisson par tout les autres membres constituant une partie de l'élite de ce monde, quel spectacle jouissif. Il se délecte de ses cris qui se font de plus en plus fort, de plus en plus désespéré car il résonne dans un vide sans fin, les échos se perdant dans l'immensité du bâtiment sans qu'aucune réponse ne parviennent à leurs oreilles pas le moindre bruit de pas ou d'agitation, aucune réponse ne vint fendre leurs cri plaintif leurs assurant une aide inespéré, lentement leurs paniques s'accentue. Ils se resserrent et ressemble de plus en plus à un tas de rongeur apeuré face à un fauve prêt à les dévorer mais alors que les plus faibles commencent à se sentir pris de vertige, écrasé par le silence et la froideur de Giovanni, un coup de feu venant de l'extérieur vint leurs répondre; instaurant un silence comme si ils attendaient la suite.
Et elle ne tarda pas à se faire entendre, un fracas de bruit de botte se mit à résonner dans tout le bâtiment. Notre appel a été entendu.
Voilà ce qu'ils mirent tous à penser, et cette simple pensée suffit à redonner à certains un courage  suffisant pour leurs rappeler qu'ils portent une arme, parmi la cinquantaine d'hommes et de femmes attroupés à quelques mètres de lui, une dizaine sortirent des pistolets et se mirent à tirer sous les hurlements d'un d'entre eux.

- TES ACTES ONT MENÉS TA FAMILLE AU BANNISSEMENT ! COMMENT OSE-TU VENIR ICI ET NOUS MENACER !

Les coups de feu s'enchaînent, chacun des tireurs est animés par une force incontrôlable dû à la panique qui laisse peu à peu place à la colère. Ils pressent frénétiquement leurs détente sans se soucier de si ils touchent et sans même faire attention aux résultats de leurs tirs, la plupart ne regarde même pas ce qu'ils font et les autres membres de ce conglomérat, terrorisé se recroqueville sur le sol bouchant leurs oreilles ou cachant leurs yeux. Les femmes poussent des cris stridents qui viennent se mêlé au chaos des bruits métalliques. Ce n'est que lorsque que résonne plusieurs fois le cliquetis mécanique significatif d'un chargeur vide que les tireurs cessent leurs frénésie meurtrière. Leurs vue d'abord camouflés par un fin filet de fumée blanchâtre leurs révèle bientôt une vue d'horreur.

Leurs balles sont venus se loger dans un épais mur de magma, on peut voir quelques une d'entres elles noircirent et fondre se mêlant à la masse visqueuse de la lave pour la nourrir. Une odeur de souffre et de roche en fusion prend peu à peu le contrôle de la pièce. La peur les rattrapent et le tintement métallique était désormais celui de leurs armes venant rejoindre le sol après avoir quitté leurs mains désormais trop frêle pour tenir quoi que ce soit, leurs genoux se mettent à chanceler alors que la matière rouge et noir s'affaisse lentement pour révéler une scène qu'aucun d'entre eux ne put accepter.

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Des dizaines d'homme se tiennent derrière leurs bourreaux, arme pointés les tenant en joug. Leurs gardes ne sont jamais arrivés et n'arriveront jamais, leurs situations est scellé et ils commencent peu à peu à prendre conscience de la véritable situation. Mais son silence à selon lui bien assez duré c'est au moment où leurs espoirs et au plus bas qu'il reprendre la parole d'un ton fier et arrogant.

- Votre pitoyable résistance ne m'as même pas offert un frisson. De même pour votre garde d'élite supposé vous protégez, combien vous les payez hein ? Pas grand chose j'espère ce sera un véritable gâchis d'argent, pour ne pas changer venant de votre part en vérité. Son sourire s'agrandit amusé par ses propres provocations. - Je n'ai pas encore fait les présentations, voici mes hommes, les intelligents qui ont demandé à prendre mon partie pour mener cette guerre à mes côtés. Mais je vois à vos mines déconfite que vous ne comprenez pas encore tout à fait la situation alors laissez moi vous expliquez cela, mais avant.


Il s'avance lentement vers la table où est disposés toute sorte d'alcool et se sert un grand verre du plus grand cru présent sur cette table. Il fait tourner le liquide dans son verre un instant et observe les traces laissés par ce précieux liquide contre les parois de ce verre.

- Dire que vous en avez bus, autant donnez du caviar à des porcs. Soupire t'il réellement offusqué de cette nouvelle - Que disais-je ? Ah oui, que vient-il de se passer ? La répons est simple, j'ai demandé à mes hommes de prendre le contrôle de la ville pendant que je m'occupais de nettoyer ce bâtiment. Je savais que votre orgueil et votre peur de la mort vous pousserait à affaiblir la ville pour assurer votre propre sécurité. Vous faîtes toujours les mêmes erreurs depuis des années. Pensé que la paix est là et que vous dirigez le monde d'une main de fer. Mais la guerre ne cesse jamais. Et vous n'êtes que des pions, je le sais très bien mais vous allez désormais être mes pions. Et ce n'est pas négociable messieurs, mesdames ! Soumettez-vous avant que je ne vous force à le faire.

Les tremblements de leurs corps ne firent que s'accentuer à la fin de son discours, incertains ils mirent à plier le genoux, implorant silencieusement pour leurs vie alors que Giovanni contemplaient cette scène avec un amusement certains, il croise soudain le regard de l'un d'entre eux, un instant très court évanouit rapidement plus éphémère encore qu'un battement de cil, mais cela suffit. Dans sa tête résonna cette voix assourdissante et puissance qui ordonne d'un ton sec.
Tue-Le.

Et c'est le temps qu'il prit, un battement de cil, pour éliminer celui qui avait osé croisé son regard dans cette situation. Son bras balaye la zone devant lui pour donner l'impulsions nécessaire alors qu'il projette de son index un fine gerbe de lave en fusion qui vint se loger entre les deux yeux de sa victime qui s'effondre au sol mollement dans un silence général, personne n'ose crier. L'odeur de chair et de cervelle brûlé remonta lentement dans leurs narines provoquant des nausées qu'ils tentent tous de camoufler en abaissant davantage la tête contre le sol, écrasant leurs nez contre le carrelage froid mouillé par leurs larmes.

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La discussion est finit. Giovanni fait volte-face et d'un signe de main indique à ses hommes d'embarquer toute les personnes présentes, comme des chiens de berger, ils encadrent le troupeau de mouton et les dirigent vers les geôles, le long des escaliers ils auront tous le luxe d'observer les cadavres de leurs anciens gardes calcinés au milieu des structures rongés par la lave.
Une fois seul Giovanni se dirige vers le balcon situé à l'opposé de l'entrée de la pièce et contemple la ville qu'il vient de prendre. Portant à ses lèvres son verre pour s'en délecter d'une brève gorgée, il pense au futur de son plan.
Cette affaire sera étouffé au soins et frais de ses nouveaux captifs, une partie de ses hommes entoure la ville pour empêcher tout mouvement d'entrée et de sortie avant avant d'être sûr d'avoir un contrôle total. Tout semble se passer comme prévus. Mais alors qu'il prends une profonde inspirations d'air marins, ses sens s'affolent, il ressent une force quelques parts, elle n'est pas si loin de lui peut être même l'observe t'elle en ce moment même. Une chose est sûr cette personne n'a rien d'un menu fretin et cette information ne lui plaît guère de prime abord, mais il reste de marbre, si il est vraiment observé son visage ne doit pas trahir qu'il le sait. Il attends simplement que cet inconnu daigne se faire remarquer dans un silence de cathédrale, il observe sa réussite feignant la satisfaction écoutant en vérité la moindre informations perceptible dans cette énergie puissante qui réside en ce moment dans sa ville.
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Tahani
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MessageSujet: Re: Noble requiem   Noble requiem Icon_minitimeMar 18 Juin - 7:09

Un animal au milieu des hommes :
Entrée fracassante !

Giovanni Donino

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C'était une nuit noire, froide et silencieuse qui gouvernait cette ville. Pas un chat dans les rues et seuls quelques loubards se gêlaient au coin des avenues. Toutes les bâtisses des bas quartiers semblaient éteintes. Sauf une, perdue au fin fond d'une impasse. Au contraire même, s'agissant d'une taverne, l'intérieur semblait plutôt vivant.


Comme si, finalement, ce lieu n'appartenait pas à l'espace et au temps de la ville, une toute autre atmosphère y régnait, quelque chose de plutôt enjoué. Une petite musique entraînante était jouée par un audiomushi, tandis que les discussions enivrées allaient bon train. Certains chantres se lançaient même, après une grosse lampée de bibine, dans une rengaine décousue et mal chantée, qu'ils répétaient en chœur. Le jeu de lumières, éparpillé et hétérogène, éclairait en fait une vaste beuverie qui n'allait pas s'arrêter de sitôt.

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Violence était tranquille, à sa place. Les gens étaient sympas et l'alcool coulait à flot. Que pouvait-il rêver de mieux ? D'une femme plantureuse et d'un coffre rempli de berrys qui tombaient à ses pieds ? Non mais ! Il ne fallait pas trop en demander non plus ! En réalité, il ne pouvait se contenter que de cela de toute façon, compte tenu de ce qu'il se passait au-dehors.

On supposait qu'il ne s'y passait rien. Qu'est-ce qu'on savait réellement ? Rien, mais à vrai dire, la plupart s'en tapaient complètement. Ils étaient tous bien trop occupés à gérer leurs reflux et à retenir le fil de leurs conversations. Pour autant, alors qu'il rigolait souvent aux blagues qu'on lui faisait, une impression étrange parcourait parfois l'échine du blondinet. Il sentait un truc. Quoi ? Aucune idée, mais selon lui, ça avait l'air de puer.

Allez savoir pourquoi il se disait cela. Il avait sans doute ses raisons. Après tout, son analyse, aussi alcoolisée était-elle, se basait quand même sur un constat empirique : hier soir, à la même heure, il y avait la fête dans toute la ville, les gens dansaient et riaient... Il avait été là pour le voir de ses propres mirettes.

Alors, pourquoi aujourd'hui c'était différent ?

Une explication pourtant limpide se profilait dès lors : les gens avaient tout simplement un travail, une vie de famille ou des obligations, qui les poussaient à ne pas squatter les bars vingt-quatre heures sur vingt-quatre. Contrairement à lui.

D'accord, mais il ne pouvait pas s'y résoudre. Il ne voulait pas penser qu'à eux seuls, les piliers de ce maudit bourbier, ils représentaient l'intégralité des pochtrons de la cité. Il en avait vu beaucoup plus hier, putain. Au fond de lui, une petite voix lui disait qu'il se passait quelque chose, quelque part, qui poussait les gens à ne pas sortir.
― Oye, je te parle. Tu m'écoutes, du con ? lui balança soudainement le mec qui était assis en face de lui. Merde. Il était sorti de la discussion.
― C'est moi qu'tu traites de con, bâtard ?! répondit alors Violence, du tac-o-tac. Ah, même quand il était en tort, les insultes, ça passait mal avec lui.
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Son poing droit se crispa, tandis que le gauche, lui, agrippa aussitôt le col de celui qui avait eu le culot de mal lui parler. Ça n’allait pas se terminer comme ça. Quand la castagne appelait, Violence répondait toujours présent. C’était un principe qu’il ne pouvait se résoudre à tempérer.

On était un fier représentant d'Elbaf ou on ne l'était pas, hein.


Les autres poivrots de la taverne virent une silhouette passer à toute vitesse jusqu'à l'autre bout du bar et s'écraser contre un mur en bois, qu'elle fissura. Leurs têtes pivotèrent dans une synergie commune et se posèrent sur le mec que Violence venait d'envoyer valdinguer d'une sacrée pêche en pleine poire. Une bonne salade de fruit dans sa gueule, fraîche de chez le primeur.

Il n'en fallut pas moins à ces abrutis pour qu'ils se lancent, dans une ruée générale, sur le principal concerné, en criant qu'ils avaient pourtant dit « pas de baston ce soir ».

Oui, mais bon, pas de baston, pas de baston, c'était bien beau. C'était pas si facile que ça, en vérité. Parce que dans les faits, il y avait autant d'hommes prêts à se bagarrer dans cette taverne malfamée qu'il y avait de poudre dans une poudrière. Tout ce qu'ils demandaient, c'était une petite étincelle. Une toute petite, rien que ça. Et un « du con » en l'occurrence, ça pouvait tout-à-fait suffire.

Les coups s’échangèrent à n’en plus finir. Tant et si bien que l’affrontement qui paraissait, au départ, être bilatéral : Violence contre le reste du groupe, se transforma en une baston générale de traîne-savates où tous se battaient à l’aveugle.

Les amis se tapaient dessus puis rigolaient ; les ennemis rigolaient puis se tapaient dessus… Bref, un vrai foutoir. Le lieu était actif en tout cas. Comme d'habitude, il y avait du mouvement, de la vie, de la franche camaraderie et ça, ça faisait toujours plaisir !

Violence, qui venait de distribuer une large plâtrée de châtaignes à quelques-uns de ses collègues de biture, s’arrêta un instant dans son élan, troublé par un sentiment encore plus puissant que celui qui le guettait depuis tout-à-l ’heure, et replongea aussitôt dans le combat.

Avec la quantité d’alcool qu’il avait ingurgité ce soir, il pouvait encore continuer comme ça jusqu’au petit matin. Un coup de tête dans un nez, une ruade arrière dans les couilles, une bonne pépite dans une mâchoire… Il s’en donnait à cœur joie, et à chaque fois qu’un de ces pochards venait vers lui, les bras en l’air, prêt à en découdre, ce dernier partait voyager ailleurs.

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Même si des chicots voltigeaient et que du sang commençait à poindre sur la plupart des visages, ils s'éclataient comme des gamins. C’était beau. Si beau.

Mais, tout-à-coup, la porte de la taverne s'ouvrit, dans un claquement foudroyant, et calma totalement le délire. Tout le monde s'arrêta net, comme figé. Quel dommage, au moment où ça commençait à devenir intéressant.


Une ombre apparut, puis une autre, et encore une autre, jusqu'à constituer un féroce groupe d'individus. Ils se découvraient lentement, mais plus on les apercevait, plus l'atmosphère s'alourdissait.
― Messieurs. La ville appartient désormais à Giovanni Donino, et cette taverne, également. Veuillez déguerpir sur le champ.
Violence avait eu une bonne intuition. Il se passait donc quelque chose. Certes on pouvait penser à plein de trucs, se faire des idées farfelues, supputer à fond, mais un coup d'Etat... Sérieusement ?  Putain, s'il s'était vraiment retrouvé dans un casino, ça lui aurait valu un bon petit jackpot ça. Pour sûr.

Bon. Le temps n’était plus aux fantasmes désormais, il fallait revenir à la réalité et vite. Ainsi, Shift se redressa, lâchant sa prise d’un geste souple et la laissant s’aplatir au sol, se dépoussiéra les épaules du revers de la main et commença à marcher doucement en direction des hommes de ce Giovanni machin chouette.
― Bon. Et si on refuse, tu vas faire quoi ? balança-t-il, le regard changé. En une fraction de seconde, il était passé du gentil trublion au guerrier vengeur. Un rictus carnassier déformait sa mâchoire, son menton se redressait, son buste se gonflait. Ceux qui essayaient de l'éloigner de son verre, étaient nombreux, mais ceux qui avaient réussi à le faire vraiment, n'étaient pas encore nés.
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À peine avait-il terminé sa provocation, que trois gros calibres étaient déjà pointés sur son front, à bout portant, prêts à tirer. Ils n’avaient pas l’air de vouloir blaguer avec lui. Mais ils n’avaient pas compris que l’impertinence de Violence n’était pas une vague dissimulation de courage, une inconscience caractérisée ou une quelconque poussée chevaleresque de dernier recours. Non, elle était juste ce qui séparait l’homme de l’animal, le mec cool du parfait connard.

Le sourire qui trônait sur son faciès, ne fit que grandir. Son insolence ne se décontenança pas d'une seule goutte, malgré les mises-en-joue des mafieux. Franchement ? Il avait déjà vu pire, bien pire.
― On vous a dit de foutre le camp d’ici. Et que ça saute, bande de sacs-à-vin. C'est notre dernière sommation. Vous êtes prévenus. répéta celui qui semblait être le chef de leur escouade, en fixant sa cible : Violence. Mais une veine en fusion pointa soudainement sur la tempe du principal intéressé et son attitude rieuse redevint alors celle du nerveux de service…
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― Attend, attend, je crois avoir mal entendu. C’est moi qu’tu traites de sac-à-vin, enculé ?
Il vit rouge, alors il remit ses lunettes bleues pour se préparer au grand plongeon. Ce fut sûrement la goutte de vin qui fit déborder la coupe. Car, cette fois-ci, c’était des inconnus qui venaient de l’invectiver. Et si quelques compagnons de beuveries pouvaient encore passer, des empêcheurs de tourner en rond comme eux n’avaient surtout pas intérêt à lui chercher la merde. Surtout pas.


Il se mit alors à trembler, en grinçant des dents de plus en plus frénétiquement. Jusqu’à ce que ça ne devienne vraiment visible, ceux qui le visaient ne s’étaient pas aperçus de son changement de comportement. Ils ne savaient pas comment il s’appelait, mais ils allaient vite apprendre, ces branquignoles.

Une boule d’énergie vibratoire apparut dans le creux de sa main, faisant onduler le reste de la pièce, et en une fraction de seconde, dans une simple torsion de poignet, la bâtisse entière se retourna. Les fondations de la taverne se décrochèrent et dans la foulée qui suivit, tout s’écroula.

Il venait d’anéantir le bar, ainsi que toute la brochette d’assaillant qui voulait sa peau. Plus de taverne, plus de conflit : comme ça tout le monde était content. Mais cela ne semblait pas l’avoir calmé. En témoignait notamment les nombreux coups de pieds qu’il s’évertuait à donner dans les décombres, pour assouvir sa colère.

Il s’était bien fait baiser, quand même, dans cette histoire : alors qu’il était tranquille, en train de se taper entre potes, on était venu le faire chier, l’insulter, le braquer, et maintenant, il en avait été réduit à faire exploser les lieux. Génial.

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― Raaaaaaaaaaaah putaaaaaaaain ! Merde ! Fais chier ! Casse les couilles ! cria-t-il. Putain de merde... reprit-il de plus belle, en soupirant dans un énième rongement de frein. Soudain, un éclair de génie le traversa. Un autre défouloir se dessinait, tout doucement. Mais oui ! Oh mais bien sûr, toi… Giovanni mes couilles. Tu vas voir. Je vais t’attraper, je vais te faire ta fête, ça va te donner envie de danser. Il se mit à hurler comme un loup. T’ES QUI POUR ME NIQUER MA BITURE, ENFOIRÉ ?! T’ESSSS QUIIIIIIIIIIIIIIII ????!!!!
Et il s’en alla à sa recherche, sans plus tarder, bien déterminé à passer ses nerfs sur celui qu’il estimait être le véritable instigateur de ses déboires. Une petite clope en bouche ― parce qu’il la méritait bien quand même ― sa démarche ne laissait place à aucune ambiguïté : il voulait en découdre.

Sale soirée en perspective.



Dernière édition par Onoir Ggoil le Mar 25 Juin - 21:40, édité 3 fois
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MessageSujet: Re: Noble requiem   Noble requiem Icon_minitimeMer 19 Juin - 22:14

Noble Requiem



Dans l'air flotte une sensation qu'il ne connaît que trop bien. L'imprévus. Il se réveille lentement de son sommeil et se plaît à lui rappeler qu'il n'est jamais assez minutieux. Il le sait, il le sent, entre le goût délicat de cet alcool et le parfum victorieux d'un plan accomplis règne une sensation de gêne. Au delà même de ce sixième sens lui indiquant sans l'ombre d'un doute l'existence d'un problème, il avait la certitude que les événements allaient dépasser ses prédictions.
Les bruits de pas caractéristiques de son gardien de meute résonnèrent dans les escaliers. Les informations pointent le bout de leurs nez. Il toque a l'immense porte qu'ils avaient pris soin de refermer avant d'entrer sans un bruit. Giovanni lui tourne le dos, regard fixé sur un point vague se faisant de plus en plus net dans son esprit.

- Monsieur, la plupart des escouades n'ont subit que des pertes légères. Cependant nous n'avons aucune nouvelle de l'escouade Pesci, nous..

- Sud-Est. Bien. le coupe t'il sans se retourner. - Sécurisez et renforcez le bâtiment, ne prenez aucune initiative, je reviens.

Il finit son verre d'une traite et le pose délicatement sur le rebord du balcon avant de se retourner et passer à côté de son soldat sans un mot. Passant la grande porte, il se stop un instant et touche du bout du doigts le majestueux ébène. Au milieu du noir naquit du rouge, une simple gerbe de lave qui se rigidifie rapidement après avoir dévoré bois et or pour n'en former qu'une masse informe. À son odorat vient se mêler cet odeur de souffre âcre. Il inspire et repart d'un pas décidé, étrange rituel ?
Il descends les escaliers jusqu'à rejoindre la cours, silencieuse. Dans la ville tout entière règne un calme malsain, le temps semble se suspendre aléatoirement et un lien étrange de prédation s'éveille. Dans son esprit mais pas seulement, l'univers en est témoin, un murmure résonne et lui indique la voie.
Il sort de la cours, faisant fondre la barrière métallique alors que ses pas s'accélèrent légèrement. Là-bas quelques choses le cherche et il ne peut ignorer cet appel qui dépasse les mots.
Il avance au pas du conquérant, chaque foulée résonne dans les rues adjacentes, il ne cherche pas à se faire discret. Ils se trouveront et ils le savent. Chaque instant ce lien semble se renforcer lui confirmant toujours ses pensées et ressentis, il n'est pas le seul prédateur dans les environs. Au fur et à mesure qu'ils se rapprochent, Giovanni sourit et son regard s'assombrit.  

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Le calme se brise peu à peu, leurs esprits commencèrent à s'affronter avant même qu'il n'ai conscience de la présence de l'autre mais désormais on pouvait presque entre crépiter leurs volonté respective. Ils vont sous peu s'apercevoir, il le sent et une sensation le démange. Son corps commence à chauffer lentement, ses chevilles et ce qui se trouvent en dessous prennent peu à peu une couleurs rougeâtre aux reflets noirs. Ses pas s'impriment dans le béton fumant.
Dans la nuit silencieuse et sombre son corps prenant peu à peu une couleurs vive brille tel une étoile. Et c'est à l'orée de la grande rue qu'un scintillement vint répondre à son appel. Une faible lueur s'intensifiant aléatoirement malgré un rythme plus ou moins réguliers. Si il peut distinguer l'incandescence d'une cigarette à cette distance il sait qu'il est vu lui aussi. Sa stature frôlant les trois mètres ne passent pas inaperçus.
Il se met donc à observer la lueur se rapprocher, silencieusement. Son corps rougeoie doucement comme pour affirmer sa présence alors que ses pieds disparaissent dans un flux de lave fusionnant avec le sol. Dès lors que la distance entre eux est suffisante pour apercevoir un brin de lueur dans l'oeil de l'autre, il se mit à le fixer.

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Un échange silencieux sublimer par une vague silencieuse mais puissante, un aura de contrôle, calme et froid. Celui d'une bête aguerris loin de l'animal purement sauvage mais loin de l'homme de raison. Une montagne fumante renfermant une puissance ardente, voilà ce qu'envoie ce message par delà les mots. Mais rien de plus, aucune volonté clair de nuire, aucun désirs de domination ne transparaît, il ne fait que se présenter et attends désormais la réponse du concerné sans jamais le lâcher du regard.

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Tahani
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MessageSujet: Re: Noble requiem   Noble requiem Icon_minitimeVen 21 Juin - 18:13

Un animal au milieu des hommes :
Altérité et confrontation

Giovanni Donino

Noble requiem K2el

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Le silence tenait son rôle de maître des rues. Pour une ambiance pourrie, il n’y avait pas meilleure incarnation finalement. Une cité aussi majestueuse que celle-ci, en mouvement, c’était presque magique, mais une fois vide, totalement vide, qu’est-ce que ça devenait glauque…


C’était comme si une épidémie de diarrhée avait cloitré l’intégralité des habitants au cabinet pour le reste de la soirée. Sauf que là, en l’occurrence, c’était ce Giovanni qui faisait chier. Giovani Do... Giovani Da… Comment s’appelait-il vraiment, d’ailleurs ? Cette question traversa l’esprit de Violence, l’espace d’une fraction de seconde, avant qu’il ne se rappelle finalement qu’il n’en avait strictement rien à foutre. La seule vraie interrogation qui méritait d’être posée, c’était :

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― Putain, mais il est où en vrai ce bâtard ?! En vérité, Violence ne savait pas où est-ce que lui-même se trouvait non plus. Fallait-il se repérer d’abord ou continuer de le chercher à l’aveuglette ? Dans cette situation, choisir, c’était renoncer. Quelle galère…
Dans la tête de Violence, se jouaient pleins de scénarios complètement farfelus, mais aucun ne méritait vraiment de s’y attarder. Son imagination était parfois – très – bancale. De toute façon, elle n’avait rien sur quoi s’appuyer réellement : à part son nom, l'apparence physique de Giovanni demeurait encore un bien gros mystère. Il s’évertuait donc à chercher une personne sans aucun signe distinctif à sa portée pour l’aiguiller... Fort. Très fort.

Comme à son habitude, il n’avait pas réfléchi avant de se lancer à la poursuite de cet homme.

Parfois, il avait un plan, parfois, il n’en avait pas. Bon, la plupart du temps, il n’en avait pas. Jusqu’ici, il n’avait cessé d’avancer en roue libre, mais force était de constater qu’il allait, au moins, devoir réfléchir à une manière de rechercher ce type. Une vraie manière. Pas un effet de manche destiné à impressionner la galerie. De toute façon, il n’y avait pas de public, alors c’était vite vu.

Finalement, son plus gros problème était la taille de cette ville, qui s’étendait à perte de vue. Elle était si grande qu’un géant s’y serait sûrement paumé. Alors, sachant cela, il était facile de deviner où en était Violence…

Il fallait dire que toutes les rues étaient les mêmes : de grandes avenues, bordées de larges bâtiments, qui se quadrillaient dans un maillage parfait. Des copies identiques tracées à la règle.

En fait, plus il marchait le long de ces immenses boulevards et plus il avait l’impression que leur dédale infini n’était rien d’autre qu’une divagation d’alcoolique en vadrouille. La distance semblait même s’étendre à mesure que l’obscurité s’estompait.

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Il y avait quand même une bonne trotte entre les bas-quartiers et le centre-ville. De quoi démotiver une bon nombre de badauds. Il n’y avait pas à dire, ils étaient quand même doués ces types de la haute. La construction de cette ville dégoulinait d'un profond élitisme, et cette muraille symbolique dressée entre pauvres et riches, simples et raffinés, merde et caviar, était tout simplement dégoûtante. En somme, tout ça c'était pour permettre à un sacré gratin d'enculés d'aller chier sur la tête de pauvres gens. Saloperie de bourges.

Bon. Violence n'était pas révolutionnaire, mais il avait ses idées. Et là, en l'occurrence, s'il habillait cette nervosité à l'égard de son environnement d'une pseudo-considération politique, c'était surtout pour justifier le fait qu'il était en train de galérer à trouver son chemin et que ça commençait à sérieusement le soûler.

Dans son état, tous les détails du décor pouvaient alimenter son envie de castagne. Il était comme poussé vers le combat. Et perdus dans ses élucubrations de soulard, Violence se mit alors à accélérer la cadence sans même s’en rendre compte. Chaque foulée fixait au sol une empreinte plus marquée que la précédente.

Continuant à réfléchir à un plan du mieux qu’il pouvait, il s’arrêta brusquement, frappé par l’apparition d’une incertitude. Les gars du bar avaient expliqué que la cité appartenait désormais à ce Giovanni. Où allait-on quand on venait de prendre une ville ? Où n’allait-on pas ? Normalement, lorsqu’on prenait possession d’un endroit, il était plus avisé de se rendre dans son chef-lieu pour y prendre en main les opérations depuis cette position.  Il était donc sur la bonne direction si on s’en tenait à cette hypothèse.

Toutefois, était-ce vraiment la bonne piste ? N’allait-il pas, au contraire, chercher à se cacher en vue des représailles qui lui pendaient au nez et prendre de court toute contre-attaque ? Putain, toute cette stratégie pour une simple marmelade de torgnoles… C’était qu’il se compliquait la vie pour pas grand-chose ce soir, le Violence.

Après, il cogitait plus que de raison, certes, mais les circonstances s'y prêtaient, aussi ! Il n'avait pas l'habitude de réfléchir avec un tel grammage d'alcool dans son sang, son cerveau devait sûrement baigner dans la bière à l'heure qu'il était. Suffisait de regarder la fumée qui sortait de ses oreilles pour comprendre que ses neurones étaient en ébullition.

D'ailleurs, quand il était dans cette modalité de réflexion un peu trop poussée, il clopait comme un pompier. Preuve en était, la cigarette dont il s’était muni en sortant des débris, n’avait même pas duré quatre taffes et il avait dû s’en enchaîner trois entières depuis qu’il était parti se promener. On comprenait maintenant pourquoi, outre son cerveau, son corps tout entier paraissait fumer.

Un mégot dans le caniveau, et, comme instantanément, une autre tige rejoignait déjà l'étreinte de ses lèvres. Allez, une dernière pour la route. Il le valait bien après tout.

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Il était sur la bonne direction. Il le savait. Tout du moins, il s’en persuadait fortement. Quelque chose allait bientôt confirmer ses hypothèses de toute façon.

Car, pourtant mêlée à l’odeur du tabac, une autre fragrance fila subitement sous les narines du pirate et le fit tiquer aussitôt. Un sourcil interrogateur s’arqua. Qu’est-ce que ça pouvait bien être, au juste ? Du charbon ? Un feu de maison ? C'est que ça commençait à réellement puer dans les rues, là !

À mesure qu’il pénétrait dans le centre-ville, le fumet se voulait de plus en plus saisissant. Petit à petit, un goût âcre nous prenait à la gorge, l'air nous piquait les yeux, un parfum presque destructeur s’emparait de nos voies nasales… Non seulement l’odeur était agressive, mais elle se propageait de partout. Elle n'annonçait rien qui vaille.


L’atmosphère s’alourdissait et semblait peser sur les épaules de Violence, comme avant un puissant orage. Le ciel n’était pas d’un noir total, mais il était livide et nuageux, tourmenté et incertain... Il n’y avait pourtant aucun vent, aucune brise, mais c’était comme s’il y avait de la friction dans l’air, comme une sorte de tension presque palpable. Les flambeaux, et le chahut de leurs foyers, en étaient témoins.

Tout bougeait. Tout se troublait. Inlassablement.

Au contact de tous ces éléments, et malgré son état d’ébriété avancé, Violence ne pouvait s’empêcher de se sentir galvanisé. Cet étrange feeling qui le gagnait à chaque fois qu’il s’apprêtait à combattre, lui était, à vrai dire, salutaire, car il avait le mérite de lui rappeler qui il était vraiment. À savoir, un guerrier.

Et si ce pressentiment qu’il avait depuis le début de soirée, n’était pas finalement dû à l’inéluctabilité de cette rencontre avec ce Giovanni ? Seul l’avenir était en mesure d’y répondre. Désormais, il n’était plus question de le trouver, mais simplement de se laisser porter par ses instincts et d’aller au-devant de ce que lui dictaient ses sens les plus primaires.

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Violence se dirigeait donc à travers les sinuosités du centre-ville, en se servant de son odorat pour suivre hasardeusement le tracé de la puanteur. Cette odeur lui disait vraiment un truc. Son visage contracté par la concentration, se dénoua, l’espace d’une seconde. Ça-y-est ! Il remettait enfin ce parfum dégueulasse : c'était du soufre !

Vraiment ? Du soufre ? Ça expliquait donc pourquoi il n’appréciait pas la senteur de ces rues. Il la connaissait cette odeur, en fait, et pas qu'un peu, car c’était généralement celle qui se dégageait du volcan d’Elbaf, Magni, quand il entrait en irruption. Les effluves se propageaient alors à travers les fumerolles et venaient embaumer tout le village.

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La puissance de cet édifice de lave était l’une des seules qui faisait vraiment frémir les géants. Ils lui attribuaient des vertus divines, et en aucun cas, ils n’allaient s’y aventurer de trop près. Sauf Violence, qui, ne respectant pas une seule règle, n’avait jamais eu peur d’aller à son contact. Il avait bien failli finir calciné deux ou trois fois, d'ailleurs. Ouais... Difficile d’oublier de tels souvenirs.

Bon, d’accord, mais pourquoi est-ce que ça puait le souffre comme ça ? Il ne pouvait pas se résoudre à penser qu’il y avait un volcan ici ou aux alentours de cette agglomération si prospère. Ces exhalaisons étaient donc celles d’une présence. Il en était maintenant assuré. Alors, son faciès, qui s’était détendu un très court instant, se redressa aussitôt et ses traits redevinrent ceux d’une bête enragée. S’il y avait un volcan sur pattes à proximité, il n’allait pas tarder à le rencontrer.

Des palpitations l'enivraient. Putain, cette adrénaline d'avant combat, ça le rendait complètement dingue.

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Il atterrit sur ce qui semblait être l’artère principale de cette grande cité, à en juger par la taille des édifices qui la flanquaient. Ils paraissaient bien plus hauts que le reste des bâtiments qu’il avait pu voir jusqu’à présent. Et puis surtout, l’odeur y était bien plus forte, bien plus prenante.

Le luxe transpirait de cette saillie. Les ornements qui décoraient les façades, s’enchevêtraient dans des arabesques fantasques faîtes de bois rares et de métaux précieux. Les pavés étaient parfaitement alignés, les pierres merveilleusement bien polies. Non, il n’y avait pas à dire : cette ville avait un joli charme, pour masquer ses nombreux défauts. Dommage que l’exploration se faisait dans le genre de circonstances où on ne remarquait ― presque ― que le négatif.

D’un coup, son train s’arrêta. Quelqu’un était apparu au loin. Une immense silhouette, maculée de lumières vives. Les ombres qui jouaient autour d’elle, étaient autant de petits démons qui se chamaillaient. Interpellé par les étrangetés qui se manifestaient sur le sol, il regarda près de ses pieds et il s'aperçut alors qu'il s'agissait bel et bien... de lave ?! Bordel...

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C’était donc lui Giovanni ? Peut-être pas, hein… Après tout, qu’est-ce qu’un putschiste mafiosi pouvait bien foutre dans une rue comme ça, tout seul, à cette heure-ci ? Il fallait être con, ou fou, ou les deux. Sérieusement. C'était pas crédible.

Par contre... putain, il était grand l’enfoiré ! Un bon trois mètres et des poussières. Et ajouté à cette carrure qui aurait pu faire pâlir une armoire, il se dégageait également de lui une aura de plus démoniaques... Avec un gabarit comme celui-ci, normalement, et une telle présence, on avait même pas besoin d'ouvrir la bouche pour se faire respecter. En fin de compte, sa seule apparence physique suffisait à faire de lui le baron d'une bonne troupe d'attardés. En même temps, ça avait de quoi impressionner n'importe qui. À l'exception de Violence, encore une fois. Et pour cause, il avait déjà encastré des titans de cinquante mètres, alors ça n'allait sûrement pas être lui qui allait le faire douter.

En effet, la détermination de Violence n'avait d'égal en ce bas-monde. Il était la définition même de ce mot. Chaque parcelle de son corps était contrôlée par son incroyable force d'auto-persuasion. Et tous ses combats, tous ses affrontements, mieux, tous ses actes, en étaient le corollaire.

Il frémissait à l'idée de tomber sur sa cible. Il priait intérieurement pour que ce soit lui. Seconde après seconde, Violence devenait violence.

Cigarette pendant au bec, il s’avança face au colosse en levant le menton. Son regard démoniaque affrontait celui de son interlocuteur avec une excitation qu’il peinait à cacher. Sa gueule d'ange s'était transformée en tête de mort.

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― Est-ce que c’est toi Giovanni-machin ?! lâcha-t-il, en contractant ses avant-bras, ses biceps puis ses épaules, le long de son flanc.
Il se tenait à une distance respectable de celui qu’il prenait pour sa proie, assez près pour le distinguer totalement, l’entendre et lui parler, mais assez loin pour s’éviter les flammes et les jets de laves qui surgissaient de lui.

Ses appuis étaient prêts à déclencher la moindre impulsion. Comme s’il ne lui appartenait plus, comme s'il prenait maintenant vie en dehors de tout contrôle, son corps s'abandonnait à l'animalité qui sommeillait en lui, à l’affût désormais du moindre mouvement adverse.

Violence se préparait à entendre la réponse qui allait tout déclencher. Il l'attendait pour, enfin, exploser.



Dernière édition par Onoir Ggoil le Mar 25 Juin - 21:41, édité 6 fois
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Leeroy Strauss
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MessageSujet: Re: Noble requiem   Noble requiem Icon_minitimeDim 23 Juin - 19:58

OG PIRATES !
Quand les grands esprits se rencontrent.

Noble requiem Dbmt

Depuis quelques heures déjà, la nuit a posé son voile fantomatique sur ce bas-monde. La voûte céleste est si sombre que les étoiles et les galaxies qu'elles composent semblent nous apparaître pour la première fois, telles de prudes âmes innocentes se dévoilant au grand soir. Mes bottes solidement ancrées sur le plancher du pont d'un gigantesque bâtiment de bois, je scrute le reflet du ciel sur la surface de l'eau si parfaitement miroitante. Paisiblement, j'inspire. L'air marin m'agresse légèrement les sinus, sensation qui m'est ma foi plutôt agréable. Le vent marin caresse mon visage et fait virevolter ma longue chevelure argentée. Immobile, je me laisse enivrer par ce florilège de sensations, savourant chaque instant qu'il m'est accordé à bord de ce navire.

Sire Allister, je vous prie de rapatrier vos affaires si vous en avez. Nous serons à quai d'une minute à l'autre. Le port est déjà en vue !

Voici justement l'un des membres de l'équipage. Après m'être fait passer pour un noble, ayant pris le soin de choisir un alias crédible, j'ai eu la chance d'embarquer gratuitement à bord d'un chef d'oeuvre de la charpenterie. Je me tourne lentement vers le jeune marin et lui accorde un sourire très amical tout en acquiesçant de la tête. Puis, je me tourne à nouveau vers le large, cette fois-ci en direction de l'île que nous accostions. Plongeant la main dans le col de ma chemise en lin, j'en sors un étrange pendentif que je regarde quelques instants l'air troublé, avant de l'embrasser et de le remettre sous mon vêtement.  

Guidé par un instinct primitif, presque divin, je suis grandement attiré par cette île. Quelque chose me dit qu'il risque de s'y passer des choses intéressantes, or j'ai le chic pour me trouver au bon endroit au bon moment. Ainsi, pour rien au monde je n'aurais pu résister à l'envie d'y jeter un coup d'oeil. Adepte des paris risqués, c'est un bien maigre challenge que de m'aventurer ici. Tout ce que j'aurais perdu, dans le pire des cas, serait un peu de temps. Toutefois, la vie me paraît parfois morose, presque parfaitement cyclique. Si seulement quelque chose pouvait rendre ma visite touristique un peu plus poignante...


Noble requiem 8nul

Debout sur la rambarde du pont, je m'oriente en direction de la ville, prêt à bondir. N'ayant rien emporté d'autre avec moi que mon pendentif, mon sabre déjà à ma taille, ainsi que ce petit sac en tissu dans lequel j'ai gardé quelques vivres, déjà sur mon dos, je suis prêt pour sauter du pont jusqu'à la terre ferme dès que l'embarcation est assez proche d'un ponton. Plus que quelques mètres, et... hop ! Me voilà par-dessus bord, me réceptionnant avec souplesse sur un tas de containers en bois d'une roulade avant de me laisser choir jusqu'au sol.

Plusieurs directions s'offrent désormais à moi. Le port donne sur plusieurs voies, pavées d'une roche noirâtre. Rien de bien étonnant, puisqu'il s'agit avant tout d'un port marchand, autour duquel la cité s'est certainement construite. Ainsi, il est très probable que les personnes encore présentes ici, à une heure si tardive, soient les principaux tenants des lieux, si ce ne sont leurs subordonnés. Et quelle aubaine, justement. Au détour d'une ruelle, un groupe d'hommes préalablement installés, et très certainement, alcoolisés, m'accostent d'une des manières les plus tendres. Et j'adore les accueils chaleureux.


Noble requiem F08m

Ohoh ! Mais qu'avons nous là !, fit l'individu de gauche en se relevant.

Je savais que les nobles aimaient bien ressembler à des femmes, mais à ce point... Bwahahaha !, gémit un second, se levant également.

Allez, donne nous tous tes objets de valeur. Et que ça saute !

Canons de poing en main, braqués sur moi, les deux hommes me regardent avec des sourires malsains. Une troisième silhouette est tapie dans l'ombre un peu plus loin, silencieuse. Au vu de la situation, je suis clairement considéré comme une proie. Une proie si faible que leur petit chef ne daigne même pas montrer sa frimousse. Et bien soit, puisqu'ils veulent me prendre pour une fiotte ennoblie, on va jouer cette carte jusqu'au bout.


Noble requiem B96s

Je suis désolé, mes affaires sont encore à bord du bateau. Je n'ai sur moi qu'une épée de contrefaçon et de bien maigres bijoux. Mais si vous me laissez partir sans me blesser, je veux bien vous dire où sont entreposées les affaires des nobles les plus embourgeoisés qui étaient à bord de ce navire : vous en tirerez bien plus qu'en pressant un citron si peu juteux que moi.

Il faut quand même l'avouer, je suis un piètre comédien. Néanmoins, mon bluff n'a pas vocation à les convaincre. Simplement, il fallait confirmer leurs doutes quant à mon infériorité vis-à-vis d'eux, les détendre rien qu'un instant afin, bien qu'ils me pointent à l'aide de leurs pistoleros, qu'ils n'aient pas le temps de réagir à mon assaut. Et tandis qu'ils réfléchissaient un court instant à ma proposition, je donne, d'un geste vif devant moi un puissant slash d'épée, l'ayant dégainé lors du même mouvement. Leurs armés désormais tranchés, les deux racketteurs marquent un court instant avant de réaliser ce qu'il vient de se produire. La douleur leur monte alors à la tête, les faisant crier d'effroi.

Aaaaaah ! Mon bras ! Mon braaaaaaas !

En... Enfoiré ! Tu vas nous l'payer cher, sois-en certain !

L'homme se penche pour ramasser l'arme au sol, encore saisie par sa main inerte. Un délai d'action trop long, que je ne saurais lui accorder malgré la grande grâce dont je puisse parfois faire preuve. En moins de temps qu'il n'en faut pour le dire, mon sabre aura vite fait de l'empaler une bonne fois pour toute. Son ami quant à lui, est encore en train de hurler de douleur. Ramassant son flingue sous son nez, je lui adresse un sourire angélique en le pointant à l'aide de sa propre arme, levant le loquet d'un geste machinal du pouce.

Pan !

Aaaaaaaaaaaaaaaah !!!, jacasse-t-il, les mains devant le visage, comme s'il pouvait arrêter les balles.

Il me regarde ensuite les larmes aux yeux, la morve dégoulinant sur tout son bas de visage, se demandant s'il est encore en vie. Ce qui est le cas, puisque je n'ai toujours pas appuyé sur la détente. Et pendant que je me délecte de ce spectacle sanglant, savourant l'instant durant lequel un homme perd sa dignité, j'en ai presque baissé ma garde. Un homme, le troisième membre resté en retrait jusque lors, surgit soudain de l'ombre.

Armé d'une lourde épée, il me charge et m'envoie un violent coup vertical, de haut en bas, avec la ferme intention de me fendre le crâne en deux. Quasiment pris de court, j'ai à peine le temps d'envoyer un revers afin de stopper la course potentiellement meurtrière de son arme. Dans un tintement métallique résonnant à travers la ruelle, nos deux lames sont repoussées l'une comme l'autre, et j'effectue deux vifs pas de retrait afin de me mettre en garde.

Mon allure au combat n'a d'égal que l'élégance de mon arme. Un sabre d'un raffinement exquis, la garde dorée et son pommeau de velours le rend extrêmement agréable dès la prise en main. Sa qualité de fabrication le rend différent des autres sabres communs aux mers des Blues, si bien qu'elle permet d'amortir des chocs d'armes lourdes et de les affronter à jeu de puissance égale tout en assurant une rapidité et un tranchant des plus redoutables.

Mon opposant charge à nouveau. Sans forcer, je me retrouve à dévier chacun de ses coups avec une facilité déconcertante, jouant sur l'analyse de son jeu de jambes sans même me soucier de la lame en elle-même. Lire en lui est d'un ennui presque mortel... Soudain, changement de rythme. En déviant simplement l'un de ses coups afin de lui causer un geste inutilement long, créant une ouverture dans sa garde, j'en profite pour le charger d'une vive impulsion, le genou gauche remonté à hauteur de mon buste afin de détendre la jambe violemment et lui envoyer un coup de pied en chassé.

Touché en plein buste, il est renvoyé en arrière, pris à contrepied de son élan vers l'avant suite à son dernier coup porté. Bien qu'il tombe à la renverse, il ne tarde pas à me voir arriver par au-dessus, lame pointée vers le ciel, prêt à lui fendre le crâne de la même manière qu'il avait tenté de m'avoir quelques instants plus tôt.


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Le fil de la lame s'encastre violemment dans sa boîte osseuse et des gerbes de sang ne tardent pas à recouvrir le sol. J'agite mon sabre afin d'en extirper toute la cervelle restée collée dessus, n'hésitant pas à le nettoyer à l'aide des vêtements des défunts. Après tout, c'est leur crasse ! Ceci fait, je rengaine avant de reprendre ma route, d'une démarche candide presque exagérée, comme si rien ne s'était jamais passé.

Je fredonne un air pirate en marchant, les yeux rivés vers le ciel, quand un bruit sourd résonne au travers de la ville. Qu'a-t-il bien pu se passer ? Curieux, j'arque un sourcil par appréhension, et prend une rue en direction de la source de ce raffut. Malheureusement, le bruit était trop sourd pour être proche. D'ici que j'arrive sur les lieux, l'auteur de ce remue-ménage ne sera peut-être plus sur les lieux. Ou pire, peut-être même mort ! Que faire ? Courir, ou se laisser porter par le vent ? Le choix me semble vite fait...


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MessageSujet: Re: Noble requiem   Noble requiem Icon_minitimeMer 26 Juin - 15:50



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Noble Requiem



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L'atmosphère se fait de plus en plus pesante. Au départ il n'entendait camouflé derrière les écumes de lave que le bruit de son instinct lui susurrant ce qu'il savait déjà. Confirmé par son visuel sur l'incandescence qui dansait à un rythme irrégulier. Mais bientôt il entendit le bruit de ses pas. Résonnant contre les pavées de la grande rue, tout semble s'organiser autour de ses deux hommes, seuls âmes osant fouler le sol ce soir. Seuls ? Il ne s'attarde pas sur cette nouvelle impression, obnubilé par l'avancée irrémédiable de cet étrange personnage. Qui depuis qu'il l'a repéré semble dégagez une chose nouvelle. Sa démarche s'affirme imprégné d'une volonté transpirante. Amusant. Car le visuel à cette distance tranche nettement avec le ressentit qu'il dégage.

Bien qu'il semble soigné vestimentairement parlant, sa petite tête blonde à cette distance n'évoque que les fragments souvenirs banal d'un monsieur tout le monde. L'impression de l'avoir déjà vu partout et nul part, une simple personne. Mais ce n'est pas assez pour le faire douter, d'autant plus qu'à cette distance il peut ressentir le regard porté sur lui, sans le voir, camouflé derrière des lunettes aux verres sombres.

Tant de questions se soulèvent dans son esprit mais aucune n'ai retranscrit. Sa concentration est focalisé sur lui. Quand vas t'il s'arrêter ? Marchera t'il jusqu'à lui et posera t'il de lui même une distance entre eux ? Car désormais avec la distance s'étant bien rétrécit, il en est persuadé. Il est bien celui qui le cherche mais il ignore encore la raison bien que plusieurs théories pouvant y répondre se bouscule dans son cerveau.

Est-ce une sorte de héros protecteur de la ville ? Cela lui semble peu probable il a étudié pendant plusieurs semaines la ville et n'a jamais entendu parler d'un quelconque justicier.

Un agent du gouvernement ? Son intention avait elle fuité ? Une taupe parmi le ramassis de déchet qui lui servait d'armée ? Une fois de plus cela semble peu probable, ils ont tous été recruté dans les bas fond du vice humain. Des hommes qui ont tous perdu. Pour la plupart même leurs dignités dans l'espoir d'un avenir où ils pourraient enfin être tranquille, lavé de leurs péchés. Recruté par ses soins au service de sa cause, la plupart ne jure plus que par lui.

Alors quoi ? Un prédateur solitaire c'est ça ? Le hasard à fait qu'il s'est retrouvé ici au moment. Il n'a pas dû apprécier les ordres données par ses hommes. Pour que cela soit le vrai, le blondinet doit être une personne chez qui prudence et stratégie ne sont pas les mots d'ordre. Compréhensible au vu de l'aura qu'il dégage bien que démontrant une éducation bien différente de celle de Giovanni.

Mais le temps n'est plus aux songes, les pas de l'inconnus ralentissent et il peut désormais distinguer son regard derrière ses lunettes. Celui d'un prédateur. Alors qu'il se stop leurs regards braquées l'un dans l'autre. Il fait résonner le son de sa voix dans laquelle on peut ressentir une excitation vaguement dissimulée.

- Est-ce que c'est toi Giovanni machin ?!


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Un sourire déforme son visage à l'entente de cette question. Il se trahit avec cette simple expression de visage mais il en est conscient et au delà de ça, il ne peut s'en empêcher et est préparer à réagir dès cet instant. Malgré tout cette situation l'amuse au plus au point et son sourire en est le témoin. Ce type devant lui ne daignant même pas se présenter et à sa recherche sans même connaître son identité entière où à quoi il ressemble ? Quel signe du destin peut amener cette rencontre ? Amusant, amusant, amusant. Sa colère inexpliqué, son excitation irréel et sa peur inexistante. Si amusant. Un candidat comme il est rare de croiser, son excitation semble presque contagieuse.

Il faut croire que ce soir, on va rire un peu. Une étrange pulsation quasi indétectable parcourt le sol alors que le sourire de Giovanni s'affaisse peu à peu jusqu'à disparaître et laisser apparaître un visage stoïque et froid de neutralité.


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- À qui ai-je l'honneur ?Interroge t'il d'une voix puissante et rauque.

Il confirme une fois de plus son identité mais cette fois-ci de manière audible et il s'attends à une réaction de son opposant. Car celui ne semble être là que pour une chose. La baston. Depuis qu'il a posé sa question, ses muscles sont raidis, ses appuies stables, il est prêt à bondir à tout moment mais qu'il n'espère pas prendre Giovanni par surprise avec des intentions si distinctement affichés.  

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MessageSujet: Re: Noble requiem   Noble requiem Icon_minitimeMer 3 Juil - 5:05

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Noble requiem K2el

Celui qui se tenait face à Violence, brillait de mille feux, mais n’éblouissait pas… assez paradoxalement. Un veinage ardent, semblable à un craquèlement de braise, s’étalait sur la noirceur de sa silhouette. Cet homme paraissait prendre l’apparence d’un titan venu des enfers. Ou plutôt d'une grande créature des ténèbres, ou d'un vil maraudeur des faubourgs, ou d'un démon de minuit... Enfin bref, on aurait pu continuer longtemps comme ça, à le décrire avec des superlatifs pompeux pour imager le grandiose qu’il inspirait, mais au final, il restait tout de même une énergumène qui méritait sa branlée. C’était ça le plus important aux yeux de Violence.

Et il se le répétait en boucle, tout en fixant l'étrange personnage à qui il avait affaire. Cela ne faisait seulement que quelques secondes qu'elle venait d'être posée, mais sa question semblait s'être perdue dans les méandres du néant. Ce qui énerva encore un peu plus Violence, à qui la patience faisait déjà fortement défaut.

Il subsistait toutefois un élément de réponse qu'il ne tarda pas à percevoir.

En effet, lui, qui voyait pourtant flou depuis dix-huit heures, distinguait avec une nette précision les émanations que son vis-à-vis dégageait. Était-ce une hallucination ? N’étaient-ce que la réverbération de sa propre lumière ? Ou alors, était-ce donc réellement ce que sa présence manifestait ? En tout cas, l’aura de cet inconnu était comme palpable, comme tangible. Elle bougeait en permanence, elle semblait tournoyer autour de Violence et lui transmettre quelque chose qui s’apparentait à… de l’amusement ?!

Sérieusement ? Putain, mais cet enfoiré se foutait de la gueule de qui là, au juste ?!

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Violence retira ses lunettes d’un geste lent et nonchalant. Son visage, entièrement dévoilé désormais, se présenta sous les traits d’un mec plutôt en colère : la mâchoire tendue, les dents serrées, les sourcils froncés et le blanc des yeux strié de veines. Tous les codes étaient réunis pour offrir une interprétation claire de ce qui se passait à l'intérieur de lui. Ses intentions n’étaient pas cachées, elles ne l’avaient jamais été, et elles n’allaient jamais l’être concernant un combat de toute façon. C’était bel et bien l’heure de la castagne.


Comme avant chaque combat, au moment de lancer les hostilités, la réalité se déstructurait : le temps s’arrêtait, l’espace s’étendait, la matière se distordait… Les dimensions toutes entières se soumettaient à l’éveil de ses instincts, à son acuité, et plus rien, plus aucun détail ne lui échappait. Cet état de concentration était unique en son genre et il n’appartenait qu’aux véritables guerriers qui aimait se foutre sur la gueule sans véritable raison, qu'à ceux qui aimait le combat pour le combat et rien d'autre.

C’était comme une transe, finalement, comme un état de dépossession de soi. Et pour s’y plonger, il n’y avait rien de mieux que l’ivresse. Du reste, à cet égard, Violence ne se battait jamais autant qu’en étant complètement bourré ! Bon, après, il fallait dire que ça avait au moins le mérite de le faire décuver... En effet, un cercle vertueux ― vicieux ? ―  faisait en sorte qu'une fois torché, il atteignait beaucoup plus facilement cette « concentration » et que cette « concentration » lui permettait d'évacuer très vite toutes les toxines de son corps. Ces deux dispositions étaient non seulement différentes, mais elles étaient surtout antinomiques.

Violence était une contradiction sur pattes de toute manière, et il le prouvait à chaque instant.

À ce titre, ce long processus de décantation venait de s’achever à l’instant. Son cerveau ne baignait plus dans la bière et sa vue, aussi trouble qu'incertaine, s’éclaircissait de plus en plus. Les vrais problèmes commençaient ainsi...

Car il était désormais en mesure de constater que cet immonde connard était en train de sourire. Son seul retour n'était donc que cet immense rictus qui trônait sur sa tronche ; une rangée de dent si grande, si large, que son faciès en était entièrement déformé. Et à en juger par le niveau de folie qu'il fallait à un homme pour éclater de joie à la simple évocation de son propre nom, Violence venait de tomber sur un sacré malade.

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Mais du coup, c’était lui Giovanni ou pas ? C'était une question simple tout de même, et fermée qui plus est. Oui ou non, pas besoin d'argumenter davantage. Et pourtant, il n'avait toujours pas répondu. Alors, certes, sa grande gueule, et l’expression de confirmation qu’elle divulguait, pouvait dévoiler quelques trucs, mais bordel, ils n’étaient pas là pour se causer en langage des signes ! Quoique, s'il voulait parler avec les mains, Violence était très bon orateur, il fallait malgré tout le savoir. Il était si bon qu'il ne savait presque pas s'exprimer par autre chose que ça.

En l’occurrence, de voir l’autre con se foutre ouvertement de sa gueule commençait à le faire rager au plus haut point. Tergiverser n'allait donc pas être au programme, prendre un thé et taper la discute non plus. Leur destin n'allait pas en réchapper, ça allait finir comme ça devait finir depuis le départ : en pugilat.

Après tout, cette raclure ne payait rien pour attendre. Elle devait recevoir la monnaie de sa pièce. Violence, en bon créancier, allait s'en charger personnellement. Parrain ou pas, homme de lave ou pas, l'addition être la même : salée dans tous les cas.
― À qui ai-je l'honneur ? déclara alors son interlocuteur, brisant le silence pensant qui s'était installé de sa voix grave et éraillée.
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― Gngngngn... grogna Violence en crispant davantage sa mâchoire. Bon, que ce soit Giovanni ou pas, ce type méritait de se faire emplâtrer sévère. Quand on répondait à ses questions par des questions, ça le faisait sortir de ses gonds. Comme beaucoup d'autres trucs d'ailleurs.
Son expression faciale s'était dépliée, puis repliée, comme un papier qu'on chiffonnait. Ses appuis, tendus depuis déjà de longues secondes, canalisaient une puissance de plus en plus grande, qui s'accroissait à mesure que sa frénésie s'emparait de lui. Ses mains, ses bras, ses épaules, son buste, son bassin, ses jambes, ses pieds... Une énergie dévastatrice s'empara de chaque partie de son corps, et tel une décharge électrique, se relâcha d'un seul coup.

Une sphère de vibration surpuissante l'entoura alors et creusa un bol dans le sol. Elle grappilla rapidement du terrain, se heurtant contre la paroi des bâtiments qui les bordaient, fissurant les pavés, faisant trembler tout le quartier, dévastant tout ce qui se trouvait sur son chemin ! Elle n'était qu'une simple manifestation de son aptitude, qu'une vague onde de choc, et en aucun cas une attaque sciemment menée, mais elle fit tout de même s'effondrer la devanture de nombreuses bâtisses et creusa une immense crevasse le long de la rue.

D’un côté, il y avait ceux qui étaient prêts à risquer leur vie au nom du respect et de l’autre, les baltringues. Violence faisait indéniablement parti de la première catégorie et méprisait terriblement ceux qui appartenaient à la seconde. Mais le type en face de lui, à quelle catégorie appartenait-il ? On allait le savoir très vite.

Violence abaissa son centre de gravité, descendant très bas sur ses positions, en se dressant sur le bol de ses pieds et en tendant les bras devant lui, les paumes dirigées vers l'extérieur, pour stabiliser son élan. Il prenait appui pour mieux bondir, tel un animal sauvage. Et comme si son poids était celui du plus grand géant d'Elbaf, la pression que son corps exerça sur le sol fit exploser les pavés et écarta le diamètre du trou qu'il avait formé en libérant son pouvoir.

Ses jambes libérèrent alors une salve d'énergie vibratoire dans une incroyable impulsion, tandis que ses bras commencèrent à s'écarter de part et d'autre de son corps, agrippant le vide, le compressant et s'en servant pour se tirer vers l'avant. Ses mains avaient attrapé l'air et s'étaient plantés dedans comme des serres auraient transpercé un tissu. Les effets dévastateurs de cette intense propulsion ne se firent pas attendre.

Tout ce qui précédait la position de Violence explosa sous l'impact de son saut... et tout ce qui devançait sa position, fut frappé par un énorme effet de souffle. De tous les côtés, ça pétait, alors qu'il n'avait seulement fait que se projeter pour l'instant.

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La courbe que décrivit son envolée, fut zigzagante et ne sembla être régie par aucune autre loi physique que la sienne. Il serpentait à travers les airs en rebondissant sur ses propres percussions pour dévier de trajectoire et rendre le tracé de sa course imprédictible. Certes, la finalité de son mouvement était d'atteindre la trombine de son adversaire, quoiqu'il arrive, et logiquement, tous ici le savaient, y compris le principal intéressé, mais quand bien même ! La dextérité avec laquelle il contrôlait chaque coup qu'il mettait dans le vide montrait à quel point il avait utilisé cette technique. Et il ne le faisait pas pour rien.

L'essentiel du mouvement ne résidait pas dans le fait d'être imprévisible au moment de donner le coup. De toute évidence, il suffisait de savoir que le coup allait être donné pour s'y préparer, et c'était pas comme si Violence avait fait mine de vouloir faire ami-ami depuis le début de leur rencontre. Non. Il était seulement question de lui offrir le meilleur angle pour pouvoir lancer sa vraie attaque. Car une fois assénée, elle allait suffire à calmer toutes les ardeurs de ce monsieur. Toutes.

En se dirigeant au-dessus de lui, légèrement dans son dos, à toute vitesse, il arma son poing droit à sa hanche pour préparer son coup. Une bulle de pression se forma autour de sa main et se contracta de plus en plus fort, prête à détoner à tout moment.

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Arrivé, dans la seconde qui suivit, dans l'angle mort de son ennemi, il projeta son bras dans un déchaînement de puissance torrentiel. Le cross qu'il envoya, ne fut pas destiné à ménager son adversaire. Pas le moins du monde.

Le vide se fissura, face au choc, pendant un très court instant, le temps de le supporter, puis s'effondra. Un déluge sismique détruisit tout ce qui se trouvait dans la zone où était situé Giovanni, sur un diamètre de cinquante-mètres. Une onde déferlante venait de transpercer la terre, et seul, maintenant, trônait un trou béant, vaste et encore fumant. Les dégâts causés par cette attaque étaient toujours sans précédent, et il fallait vraiment que Violence soit au summum de sa colère pour l'utiliser.

Il ne restait absolument plus rien. Tout avait disparu. Sauf les flammes, la fumée... et un profond terrier qui régnait au beau milieu de la ville désormais. Plus de Giovanni ? Déjà ? Non, quand même pas. Il ne fallait jamais vendre la peau de l'ours avant de l'avoir tué.

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Violence atterrit sur le toit d’une des ruines, en guettant l’étendue de la connerie qu’il venait de faire. Et s’il y avait eu des gens dans ces bâtiments ? Hein ? Y avait-il seulement pensé, ce con ?!

Bof, tant pis. Ils n’avaient qu’à pas être là ces bourges, après tout. Et puis, dans l’immédiat, ce n’était finalement que le cadet de ses problèmes. Vraiment. Il avait beaucoup mieux à faire. Notamment, continuer le combat. Et se présenter, aussi, parce qu’on lui avait demandé. Un gentleman ne refusait jamais les présentations. Règle très importante.

― À qui tu as affaire, hein ? balança-t-il, haut et fort, en se mettant en garde. Au plus grand castagneur de toutes ces putains de mers, mon vieux. Et là, tu viens de me bousiller ma cuite avec ton coup d'État à la con. Alors désolé de te le dire, mais tu vas devoir passer à la casserole.
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Il devait être trois heures du matin, à tout casser, mais cela n’allait pas s’arrêter de sitôt. En espérant que la ville puisse se lever au petit matin. Car celui qui se vengeait du petit affront, cherchait à en recevoir de plus grands encore. Et généralement, il en recevait. Comme quoi...

La partie ne faisait, donc, que commencer. Génial.

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Taieb
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MessageSujet: Re: Noble requiem   Noble requiem Icon_minitimeMar 30 Juil - 3:25



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Noble Requiem





Sa colère pure, cristalline, chatouille les sens de Giovanni. Il peut la sentir, la toucher du bout des doigts, l'entendre dans les tremblements nerveux de son corps, sentir ce goût salé sur sa langue et voir désormais dans ses yeux. Bien plus qu'il n'en fallait, cet homme ne cache rien consciemment ou pas. Probablement trop en colère pour s'attarder sur un détails aussi futile. Il expire ses pensées par son regard. Son désirs d'assouvir sa pulsion de violence. Car même en regardant très profondément dans ses yeux, la raison de sa présence semble pouvoir se résumer à cela. La théorie du vagabond semble de plus en plus correct, un paramètre imprévisible venus sceller sa victoire définitive. Ho oui, il n'y a jamais grand avancée sans challenge et celui-ci semble de taille.  





Perdre n'est pas une option. Mais soudain tout s'accélère. La question posée par Giovanni semble être le déclencheur. Le bonhomme en face de lui se met à dégager une puissance gargantuesque. La simple pression provoqué par le raidissement total de ses muscles se fit ressentir d'abord par un souffle discret, une onde perceptible annonciatrice du spectacle à venir. Et le voilà.

Une énergie se mit à tournoyer autour de lui, détruisant chaque élément rentrant en contact avec et la première détonation suffit à creuser un trou dans le sol. Des pavées giclent propulsées par cette onde qui se propage à grande vitesse et devient de plus en plus menaçante. Les bâtiments tremblement et certains se fissurent alors que le sol tout autour de lui se creuse et révèle de long canaux de lave eux même propulsé par l'onde.

Elle ne vient pas jusqu'à Giovanni mais il peut tout de même sentir le souffle de la déflagration sur son visage et reste de marbre. Son visage n'a pas bouger depuis le moment où il a posé sa question. Son intérêt s'évanouit lui aussi peu à peu, pas que le combat ne soit pas intéressant, mais c'est sa manière de se préparer à combattre. Son cerveau se vide. Ses plans se dessinent plus par sa pensée mais s'articule automatiquement au fond de son être. Il ne voit plus  tout les potentiels profit qu'il pourrait tirer de cette personne. Oublie presque la raison de sa venue ici, son coups d'état. Le contrôle, la vengeance. Tout cela ne sert qu'à prouver au monde que sa place est au sommet. Lui, et lui seul mérite cette place. Mais cela ne sert à rien en combat, cela ne le fera pas gagner et la défaite n'est pas une option.



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Il ne tressaille pas devant l'inconnus, il n'est pas en colère, plus amusé, simplement calme. Ce genre de combat révèle chez chacun des combattants leurs instinct grégaire, leurs manières de  réagir face à un véritable danger. Et nos deux candidats sont diamétralement opposés là dessus. Chacun semble reconnaître inconsciemment, silencieusement la dangerosité de son opposant et se laisse aller à son plus profond instinct. Certains diraient que la colère sourde manifestée par son opposant est un désavantage l'aveuglant. Giovanni n'en pense pas moins, mais il reconnaît qu'une colère sciemment utilisé et maîtrisé représente une menace d'autant plus grande. Un don pour l'excitation qu'il ne partage pas. Non, lui est une force tranquille. Une montagne dégoulinant silencieusement son flot de lave destructeur. Ne le faîtes pas entrer en irruption.

Le blondinet ayant fait démonstration de sa puissance n'est pas prêt de s'arrêter en si bon chemin. Baissant son centre de gravité et agrippant....Le vide ? Il libère une puissance bien supérieur à l'onde de choc précédente pour se propulser dans les airs. Le vide s'est déchiré sous ses mains lui aussi, usant de l'attache irréel pour augmenter davantage la force de son élan. Le sol éclata en milles morceaux sous la puissance. Une quantité de lave se trouvant sous le sol fut projetée dans les airs augmentant davantage l'aspect dramatique de la scène. Une vision apocalyptique. Le sol se déchirait pour révéler de la lave en fusion s'étendant sous toute la zone de combat. Chaque fissure suffisamment profonde révèle ce visqueux liquide de mort.

Mais dieu qu'il est rapide. À partir du premier saut, il se met à rebondir dans les airs, prenant des appuies divers traçant une course à la trajectoire imprévisible. Le géant de lave laisse ses paupières tomber, sa concentration est transcendantal. Il ne cherche pas à déterminer la trajectoire de sa course, il écoute, ressent la bruit de sa colère. Ses intentions sont marquées au fer rouge, même sans le voir il le ressent. La puissance de sa technique réside dans son côté destructeur, sa vitesse d'exécution car tout cela se passe en une fraction de seconde. Giovanni le ressent désormais derrière lui, trop tard ? L'explosion retentit on peut même entendre ce bruit si étrange du vide se brisant. Le chaos est total, une gigantesque cavité de laquelle est expulsé plusieurs litre de lave se forme sous l'impacte. Le liquide ronge les roches des pavées et habitations autours et fait s'élever dans l'air un parfum pestilentiel.

Giovanni n'est plus. Du moins il n'apparaît nul part et semble s'être fait désintégrer avec le reste de ce qui se trouvait à l'impacte de cette onde. Son adversaire sans prendre le temps de toucher le sol part se percher sur le toit d'une bâtisse avant d'étaler au monde sa confiance en lui et son ego.

― À qui tu as affaire, hein ? Au plus grand castagneur de toutes ces putains de mers, mon vieux. Et là, tu viens de me bousiller ma cuite avec ton coup d'État à la con. Alors désolé de te le dire, mais tu vas devoir passer à la casserole.

Suite à sa déclaration, le sol qui s'était peu à peu calmé se remit soudain à trembler. Un tremblement moins puissant mais bien plus profond, celui-ci semble venir des entrailles de la terre. Les dalles restantes se soulèvent et les trous et diverses crevasses creusées par "le plus grand castagneur de toutes ces putains de mers" se remplissent de lave.  



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Un déferlement soudain et tout les trous et crevassent n'en formèrent qu'un. Une masse de lave explose le sol remontant en torrent en une vague atteignant rapidement la hauteur de la bâtisse sur laquelle est perché son adversaire. Au milieu de cet amas de lave se dessine la silhouette de Giovanni semblant plus large encore qu'à l'accoutumé. Il s'est échapper dans le sol pour survivre. Depuis le début il créait de la lave l'injectant dans le sol par ses pieds et avait pus utiliser ce réseaux liquide souterrain pour s'extraire de l'attaque précédente de son adversaire, secoué mais indemne. Il en resurgit désormais, se tenant face à son adversaire plusieurs mètre de lave s'étendant sous et autour de son corps.

― Bienvenue dans ma ville.

À la suite de ses mots ses bras s'articulent vers l'avant dans un mouvement circulaire, comme si il voulait applaudir les bras tendus. Et la lave autour suit le mouvement, s'articulant de sorte à  former deux énorme mains tandis qu'une longue colonne reste toujours sous ses pieds pour le maintenir à hauteur.
Ses mains sont gigantesque de plusieurs mètre et menace le bâtiment où il s'est perché, gardant comme point d'impacte principale lui. Dans leurs course effréné elles dévorent d'autre bâtiment, tout est emporté et réduit à rejoindre cette masse informe, l'alimentant davantage. L'impact créa une explosion et un retour à une masse difforme s'affalant sur le sol dans une pluie horrifiante. Les retombées de lave prenaient possession du sol et transformait le terrain en un lac brûlant. Tout ce qui avait été touché par cette technique n'était plus.

 

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